Petite discution avec Lacus /!\

Amaryllis éclata de rire. Ouf! Ça faisait du bien après avoir pleuré. Enfin, au moins Lacus savait comment lui remonter le moral, même si la jeune femme avait déjà un grand poids de moins sur les épaules. Elle se sentait plus allégée… et beaucoup plus joyeuse, même si tout ce qui la tracassait n’avait absolument rien de joyeux. Enfin, au moins, elle n’était pas retournée de cloîtrée dans sa chambre, ne sortant que la nuit, une fois que tout le monde dormait, afin d’aller manger un petit truc dans le noir.

« Ah non, c’est hors de question! Si tu fais cela, je lui dis d’aller te trouver après lui avoir balancer quelques insultes au visage. » rigola-t-elle d’un air enfin joyeux.

Et enfin Lacus sembla trouver quelque chose pour Amaryllis. Lui trouver des béquilles?! Se serait simple… il devait y en avoir à l’infirmerie, il suffirait qu’elle aille voir. Et puis tant pis s’il y avait un infirmier. Amaryllis ne risquait pas grand chose vu le peu d’attention qu’on lui portait. Elle n’aurait qu’à demander gentiment les béquilles et repartir.

« Oui, bien sûr, j’irai te les chercher! Tu veux que j’aille les chercher tout de suite? Enfin, à moins que tu ne préfère les avoir une fois que nous aurons cessée de parler? Je n’ai que ça à faire, te trouver des béquilles de toute façon. »

Amaryllis observa un moment les béquilles de la jeune femme. Effectivement, elles semblaient bien temporaires… elle devait avoir prise les premières qui lui étaient tombées sous la main… Enfin, c’était mieux que de rester clouée au lit.

« Pas juste?! Parce que tu crois que ça va m’amuser que tu demande cela à un surveillant?! Ils sont tous laids de toute façon… je ne dis pas s’il y en avait eu un de beau… » dit-elle en riant, plaisant totalement.

Enfin, Amaryllis espérait seulement qu’on ne surprenne pas ce bout de conversation! En tout cas, si cela venait qu’à être surprit, elle passerait probablement un mauvais quart d’heure.

« C’est comme tu veux, de toute façon, j’irai te les chercher le plus tôt possible. Les tiennes ne sont pas extraordinaires… tu seras probablement avec autre chose que celles-là. Il doit y en avoir plusieurs à l’infirmerie et puis j’en trouverai bien à ta taille. Au pire, je demanderai de l’aide à quelqu’un. Je n’aurais pas de problème pour cela. Les hommes qui sont ici ont beau être fous, ils ne sont peut-être pas tous imbéciles. »

La jeune femme se retourna en sentant une main sur son épaule. Observant un moment Lacus, elle ne put s’empêcher de lui sourire.

« On ne m’a pas surnommé ‘L’Écoutante’ pour rien. Enfin, c’est plutôt un surnom qu’un nom, mais j’aime bien m’en servir comme nom… Je n’ai pas vraiment connu mes parents, alors je me suis trouvée un nom de famille. » lui expliqua-t-elle, se doutant que Lacus ne devait pas la connaître réellement.

Amaryllis retourna s’asseoir sur l’un des divans, non loin de Lacus et elle ferma un moment les yeux. Elle était fatiguée d’avoir pleuré autant… et un horrible mal de tête semblait se montrer le bout du nez.

« Je passerai te chercher tes béquilles aujourd’hui et j’en profiterai pour aller me chercher quelque chose pour le mal de tête… Il ne m’en reste plus de toute façon. » dit-elle à Lacus, mais sans ouvrir les yeux.

« Si tu veux mon avis, la stupidité vient la plupart du temps avec le mot ‘homme’. Il y a quelques exception, mais ici, trop peu. Et puis… ils ne sont peut-être pas tous méchants. Certains doivent venir ici simplement pour l’argent. Ils semblent être bien payer, alors tant qu’ils font un tour de garde, tout va bien… » dit-elle en riant, s’amusant beaucoup à parler des surveillants de cette manière.

Ça décompressait… ça faisait beaucoup de bien et… pour une fois qu’on pouvait parler d’eux, Ama ne s’en priverait pas! Lacus et elle étaient seules dans le coin détente de toute façon et si la porte s’ouvrait, elles le sauraient facilement.
Amaryllis n’ajouta rien aux propos de la jeune femme. Après tout, c’était tout ce qu’elle savait bien faire, écouter. Lacus ne parlait plus… Ouvrant les yeux, Ama ne put s’empêcher de sourire en voyant que celle-ci dormait. Lentement afin de faire le moins de bruit possible, Amaryllis se leva, enleva sa veste et la déposa délicatement sur Lacus.

« Dort bien, Lacus… » murmura-t-elle une fois que l’orpheline fut recouverte de sa veste.

Amaryllis lui replaça quelques mèches de cheveux avant de délicatement l’allongée sur le divan, faisant bien attention à ne pas la réveiller et à ne pas la blesser encore plus. Ama retourna s’asseoir non loin. Veillant malgré son horrible mal de crâne, Amaryllis aurait pu laisser Lacus ici pour aller se chercher quelque chose, mais elle n’osait pas. La pauvre serait seule et s’il lui arrivait quoi que se soit, Amaryllis ne se le pardonnerait jamais.

« Je n’aurais pas dû pleurer autant… Peut-être que si je fais vite… je reviendrais avant que quiconque entre ici… » se murmurait-elle à elle-même, sans être capable de prendre une décision.

Amaryllis s’était trouvée un livre de façon à s’occuper et à ne pas s’endormir. Il traînait sur l’une des tables… et Ama n’avait pas pu s’empêcher d’en lire le résumé avant de commencer à lire les premières pages du roman. Bon d’accord, il n’était pas extraordinaire, mais cela la tiendrait éveillée étant donné qu’elle n’osait pas laisser Lacus seule dans la pièce. La jeune femme lisait paisiblement quand elle entendit Lacus murmurer des paroles plutôt inintelligibles dans son sommeil qui semblait un peu trop agité au goût d’Amaryllis. Redéposant la livre sur la table la plus proche, Amaryllis s’approcha du divan où Lacus dormait. Elle s’y assit tout en soulevant doucement Lacus, de façon à déposer la tête de celle-ci sur ses genoux.

« Je suis là, Lacus… je suis là… Calme-toi, je suis là… » lui murmura-t-elle d’une voix douce tout en replaçant à nouveau quelques mèches des cheveux bruns/roux de la jeune femme qui dormait.

Venant de temps en temps caresser la joue de celle-ci de sa main, Amaryllis espérait l’apaiser ou la réveiller doucement. Peut-être faisait-elle un simple mauvais cauchemar après tout!

« Lacus… tu dois cauchemarder pour dormir si peu paisiblement… Calme-toi, Lacus… »

Quand Lacus ouvrit les yeux, Amaryllis lui sourit doucement. Gardant cependant la tête de Lacus sur ses genoux et sans cesser de caresser son visage, Ama scruta un moment le visage de celle-ci. Bien… elle ne semblait pas morte de peur et tremblante… c’était une bonne chose.

« C’est normal, voyons… » lui dit-elle, un mince sourire aux lèvres. « Enfin, je… ne voulais pas vraiment couper ton sommeil, mais à te voir t’agiter et t’entendre murmurer comme tu le faisais, je n’ai pas pu faire autrement… Tu ne m’en veux pas trop? »

Pauvre Lacus… même son sommeil ne pouvait pas être tranquille! Bien qu’Amaryllis n’osait pas vraiment demander à Lacus si elle voulait lui raconter son cauchemar, elle semblait se douter que celle-ci savait qu’elle pourrait lui en parler si elle en avait envie. Après tout, Ama était là pour ça. La main de la jeune femme aux longs cheveux noirs faisait doucement le contour du visage de la belle orpheline. Bien qu’Ama n’ait aucune arrière pensée dans ses gestes, elle ne pouvait s’empêcher d’agir ainsi. La douce peau de Lacus était agréable au touché et d’un autre côté, Lacus semblait plus apaisée par ce contacte qu’effrayer.

« Si tu veux te rendormit, tu peux… je resterai auprès de toi et je te réveillerai si je m’aperçoit que tu fais encore un cauchemar… enfin, si tu le veux, bien entendu. »

Amaryllis fut soulagée de savoir que Lacus ne lui en voulait pas de l’avoir réveillée. Enfin, c’était peut-être mieux ainsi. Les rêves des orphelines étaient rarement bien joyeux de toute manière.
Rougissant au commentaire de Lacus à propos de sa main, Amaryllis ne chercha pas à dire le contraire. De toute façon, elles se seraient ostionées [chamaillée amicalement?] encore longuement… Mais pour Ama, c’était le visage de Lacus qui restait tout simplement doux…

« Comme tu veux, Lacus… je resterai auprès de toi de toute façon. »

La jeune femme aux cheveux noirs laissa la tête de Lacus sur ses genoux, sans même tenter de se lever. De toute façon, elle était quand même bien ainsi! Lacus ne s’en plaignait pas et elle non plus.
Caressant toujours aussi doucement le visage de la belle Lacus, Amaryllis finit par parler à nouveau :

« Ta peau… c’est fou comme elle est douce… Je n’en ai jamais touché d’aussi douce… » constata-t-elle à haute voix alors que le bout de ses doigts glissait doucement sur le menton de Lacus.

[Blocage d'inspiration, désolée... ]

Amaryllis se doutait bien que Lacus ne l’obligerait jamais à rester avec elle, mais Ama se sentait bien en sa présence… et puis… les béquilles et son mal de tête pourrait attendre encore un moment! La belle jeune femme qu’était Lacus rougit au compliment d’Amaryllis. Tiens… c’était à son tour maintenant! Néanmoins, elle fut surprise d’entendre l’orpheline rire.

« Ah, vraiment? » demanda-t-elle, une lueur de malice lui traversant un instant les yeux.

Sans prévenir Lacus, la jeune femme aux cheveux noirs se mit à la chatouiller doucement dans le cou, mais sans pour autant y aller trop fort, sachant que celle-ci était blessée. Après un moment, Amaryllis cessa de la chatouiller, même si elle riait probablement autant que Lacus.

« Désolée, Lacus, c’était plus fort que moi… Je ne recommencerai plus, c’est promis. »

Tout cela avait été trop tentant… et puis… cela avait probablement fait du bien à Lacus de rire ainsi! Enfin, surtout après un cauchemar…

« Lacus? Tu as vu où se trouvait ma petite chambre… où se trouve la tienne au juste? Depuis tout à l’heure la question me trotte dans la tête… »

[Manque d,inspiration à nouveau, désolée >_< ]

Amaryllis sourit. Eh oui, la tentation avait été trop fort, mais bon… elle n’était pas obligée de s’excusée d’après Lacus et c’était tant mieux! Elle ne lui en voulait pas, c’était déjà très bien. Alors qu’Ama détournait justement un peu son attention, Lacus en profita pour… la chatouiller à son tour! Se pliant en deux par réflexe tout en se mettant à rire, elle manqua de peu de se cogner la tête contre celle de Lacus. N’étant pas chatouilleuse du cou et des pieds, jamais elle n’aurait crut qu’elle se serait au niveau du ventre!

« Oh la laaa, c’est bête ça! C’est injuste, t’as profité que je sois distraite pour me chatouiller à mon tour! Oh la laaa et dire que j’ai faillit me cogner la tête sur toi en plus. » dit-elle, toujours en riant. « Tu ne l’a pas vu? C’est la chambre de laquelle je suis sortie tout à l’heure… quand je t’ai percuté…. Oh, c’est simplement pour savoir où elle se trouve dans le dortoir. Je pourrai venir te voir comme ça. Ça me fera quelqu’un avec qui parler… » lui expliqua-t-elle joyeusement.

« Je peux difficilement dire le contraire… Et j’aurais eu l’air de quoi, moi, si je t’avais assommé par accident hein?! J’aurais expliqué cela : Désolée, elle m’a chatouillé et je l’ai assommé par accident?! J’aurais eut l’air bête… » dit-elle en blaguant.

Le petit air triomphant de Lacus avait raison d’être présent en tout cas! Jamais celle-ci n’aurait pu prévoir se faire chatouiller à son tour…

« Oui, si ça te chante, tu pourras venir me chatouiller, ça me changera les idées et ça me fera rire un bon moment en tout cas! » dit-elle en haussant les épaule, l’air mi-sérieuse, mi-blagueuse.

De toute façon, effectivement, ça lui ferait du bien de rire de temps en temps. Observant d’un air amusé la jeune orpheline qui semblait s’amuser à jouer les agents secrets, Amaryllis ne put s’empêcher de lâcher un « Mais qu’est-ce que…?! » en voyant Lacus relever un peu son chandail… avant d’y faire un ‘prout’… un peu comme on le fait pour les enfant. On colle notre bouche sur leur ventre et on souffle bien fort de façon à créer un bruit bizarre et à les chatouiller. Éclatant de rire malgré le fait qu’elle soit rouge de gêne –eh oui, elle ne s’était pas attendue à voir Lacus faire cela…-, elle manqua de près d’assommer de nouveau celle-ci.

« Arrête, Lacus, arrête! » la supplia-t-elle entre deux fous-rires incontrôlables.

Coincée sous la tête de Lacus, Amaryllis pouvait difficilement tenter de se sortir de là, même si de toute manière elle ne l’aurait pas fait… mais bon, elle riait tellement qu’elle s’en tordait!

Amaryllis n’avait probablement jamais tant rit de toute sa vie. Elle avait l’impression de retomber en enfance… enfin du moins, elle s’imagine dans une autre vie à un autre moment, comme si les choses avaient été autrement… Avec un père et une mère qui s’amusait à la faire rire aux éclats jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus et qu’elle les supplie de cesser même si cela l’amusait beaucoup. Mais franchement, si Lacus continuait ainsi encore longtemps, la vessie d’Ama finirait par éclatée!

« Lacus, je t’en prie, arrête! » la supplia-t-elle de nouveau, tordu de rire.

Elle lui disait cela, mais au fond, Amaryllis –qui avait déjà pas mal de bave sur le ventre d’ailleurs ^^’ – semblait bien s’amuser à rire autant. Ce n’était pas tant les bruit la faisaient tant rire, mais simplement les chatouilles que cela faisait.

« Lacus, je t’en supplie! » ajouta-t-elle en deux rire complètement incontrôlable.

Jamais on ne lui avait tant bavé dessus en tout cas! Et jamais on ne l’avait fait tant rire en si peu de temps… Elle se débattait à moitié, sachant que Lacus avait toujours la tête sur elle, mais d’un côté, elle ne pouvait pas vraiment faire autrement. C’était plus par réflexe qu’autre chose.

Enfin! Enfin Lacus arrêtait… En profitant pour respirer un peu malgré le rire qui persistait à rester, Amaryllis essuya ses yeux embuer de larme à force d’avoir trop rit. Laissant la jeune femme essuyer sa bave, Ama réussit enfin à lui répondre :

« Peut-être… mais c’est pas grave, y a pas de quoi en faire un drame! Et vu le temps que t’as passé à faire cela, je crois que c’est un peu normal… On ne m’a jamais tant bavé dessus en tout cas! Mais ça fait tellement d bien de rire comme ça… Je crois que je recommencerais n’importe quand! »

Bien que son ventre plat avait été recouvert de bave, Amaryllis aida Lacus à en enlever le restant à l’aide de la manche de son chandail. Amaryllis ne semblait plus gênée de savoir son chandail relevé ainsi. De toute façon, même si son ventre n’était plus couvert de salive, il devait encore sécher un peu.

« Comment t’as sût que j’étais aussi chatouilleuse à cet endroit?! Moi-même je ne m’en doutait pas… »

« Pas maintenant en tout cas, faut que ça sèche un peu. » dit-elle en riant, mais sans pour autant refuser.

Refuser quoi de toute façon?! Refuser une bonne partie de rire?! Ça jamais. C’était plaisant et ça faisait terriblement de bien… Amaryllis ne pouvait pas demander mieux… Et de savoir que Lacus avait pu baver terriblement ne la gênait aucunement.

« Mais je n’en suis pas contre par contre! Ça fait tellement de bien de rire comme ça que tu pourras recommencer n’importe quoi, Lacus! »

Et qu’elle pourrait baver autant qu’elle le voudrait par le fait même. Mais bon ne pas baver quand on faisait cela, c’était tout simplement impossible. Lacus lui expliqua comment elle avait ‘trouvé’ son point faible…

« C’est tout?! C’est quand même, mais si j’avais sût que j’étais si chatouilleuse à cet endroit-là… »

Lacus releva également son chandail… Amaryllis ne put s’empêcher de faire une faible tête déçue en voyant à nouveau le bandage… Pauvre Lacus… Posa délicatement sa main sur le ventre de son amie sans toucher un bandage, elle en traça les contours de ses doigts.

« J’ai hâte que tu ailles mieux, Lacus… Comme ça, je pourrai aussi te mettre le ventre plein de bave! » Elle avait commencé sur une note triste, pour finir avec une large sourire joyeux à l’idée de lui rendre la pareille.