Chambre de kira [ama]

Amaryllis marmonna un vague « Dommage », mais elle ne rouspéta aucunement. Habituellement, elle l’aurait fait, mais… de toute façon, elle n’était même plus dans un état ‘normal’, changeant d’une seconde à l’autre d’humeur. Une seconde, elle voulait sentir les mains de Lacus sur elle, l’autre, elle ne voulait pas qu’on la touche. Et vice versa. Décidément, elle était terriblement instable au niveau émotionnel. Rien de grave pour l’instant… mais se le serait lorsqu’Ellioth viendrait la torturer une seconde fois avant de mourir quelques temps après. Lacus lui annonça aussi qu’elle était impatiente juste à y songer. Eh bien elles n’auraient qu’à commencer dès maintenant, même si Amaryllis avait un peu peur… Son idée était peut-être bonne, mais le fait de savoir qu’elle se ferait planter des aiguilles dans le corps et que Lacus irait peut-être jusqu’à lui faire de petites entailles, la stressait légèrement… même si elle avait plus qu’envie de voir sa belle nue… Peut-être que Lacus lui permettrait aussi de caresser un peu son doux et magnifique corps…

Son odeur, sa généreuse poitrine et sa douce peau lui manquaient terriblement. Néanmoins, elle ne fut pas du tout contre le fait de commencer dès maintenant. Amaryllis la laissa aller chercher tout ce dont elles auraient besoin. Ama ne l’aida pas… de toute façon, elle était quelque peu ‘clouée’ au lit à cause de son pied et ses blessures, mais d’ici peu, elle pourrait marcher et aider Lacus dans tout. Une fois le tout près, Lacus revint, s’installant sur une chaise.

« J’ai quasiment l’impression de recevoir une opération. » dit-elle, blaguant un peu, même si c’était l’impression que cela lui donnait. « On commence? »

Lacus n’aurait qu’à lui bander les yeux… et agir.

« N’aie pas peur de me piquer avec les aiguilles ou encore de me couper un peu avec le couteau… assure-toi seulement que je ne puisse pas te frapper… Au pire, attache-moi au lit… Disons que j’ai un peu peur de te prendre, à la longue, pour un garde et te frapper… »

Elle lui dit aussi de ne pas se gêner pour tenter des tas de trucs, quitte à devoir la voir pleurer. Qu’elle fasse comme si elle voulait la violer pour qu’elle tolère au moins le contact d’une main qu’elle ne verrait pas quitte à devoir la pénétré d’un ou deux doigts… Amaryllis prit un grande inspiration. C’était plus facile à répéter… elle espérait passer facilement aussi les ‘épreuves’.

Amaryllis soupira. Elle le savait, mais s’était seulement l’impression que cela lui donnait. Nue, couchée sur un lit et Lacus assise non loin d’elle, quelques ‘outils’ non loin. Il ne manquait que l’atmosphère ‘hôpital’… De plus, Lacus comptait aussi l’attacher… tant mieux! Elle n’avait vraiment pas envie d’assommer sa douce pour si peu… Surtout qu’en fait, elle ne lui voulait absolument aucun mal et qu’elle ne souhaitait que l’aider. Amaryllis s’en voudrait tellement de la frapper par accident! Elle aimait trop Lacus pour oser lui faire du mal… Une fois la belle jeune femme revenue, l’orpheline laissa celle-ci lui lier les mains ensembles, dans le dos. Un instant après, elle ne voyait plus rien. Poings liés et yeux bandés, Amaryllis sourit en songeant qu’elle était à la merci d’une si belle et douce femme comme Lacus.

Amaryllis prit une grande inspiration. Elle entendit Lacus se lever et prendre quelque chose, puis, un petit truc froid et pointu vint se poser sur sa cuisse. La jeune femme frissonna. Ce n’était qu’une aiguille… Lacus ne lui ferait pas de mal. Ce n’était qu’une aiguille… Lacus ne lui ferait pas de mal… Elle se répéta ses phrases longuement… justement avant de sentir l’aiguille lui entrer dans la cuisse. Elle poussa un cri de surprise et commença aussitôt à s’agiter. On pouvait sentir la peur qui se dégageait d’elle… Lacus venait de trouver un point faible : Une aiguille qui la blessait lui faisait plus peur qu’une simple aiguille qui ne faisait rien. En tout cas, Lacus pourrait sans problème jouer à l’acuponctrice avec Ama : elle n’aurait qu’à lui planter plusieurs aiguilles dans le corps, à différents endroits, pour voir ses réactions, tout en laissant les précédentes bien plantées. Ça lui éviterait de prendre toujours la même aguille et la retirer à chaque fois.

Oui, elle était encore consciente que c’était Lacus, mais les aiguilles lui faisaient tout de même peur. Non pas qu’elles la faisaient souffrir horriblement, mais elle avait suffisamment peur pour crier parce qu’elle avait un peu mal. Tout simplement. Cela passerait à la longue, d’accord, mais pour le moment, elle avait encore un peu de chemin à faire. Au début, elle crut que Lacus enlèverait la première aiguille, mais non… Combien d’aiguilles aurait-elle dans le corps à la fin? Elle n’en savait rien. Probablement une bonne dizaine que Lacus lui planterait un peu partout dans le corps. Lorsqu’elle lui planta une seconde aiguille dans l’avant-bras, Amaryllis lâcha un autre cri, mais un peu moins fort que le premier. Les encouragements de Lacus firent peu à peu leur effet, mais cela, elle ne le verrait qu’à la troisième aiguille. Où Lacus lui planteraient les autres?! Une dans un sein? Une au ventre? Peut-être une au niveau du vagin? Elle n’en savait rien, mais Lacus pourrait les lui planter n’importe où sans problème. D’ailleurs, se serait probablement mieux ainsi. Comme ça, elle n’aurait plus peur des aiguilles, qu’importerait où on les placerait.

« Combien crois-tu m’en planter ainsi? » demanda-t-elle, quelque peu hésitante à poser cette question à Lacus.

Cinq… Cela paraissait énorme pour Ama, mais elle acquiesça. Après cinq, son calvaire cesserait probablement un peu. Mais il lui restait encore les couteaux, ce qui serait encore pire… Quelque chose de froid et petit se baladait sur son corps, la laissant se crispée un peu. Lacus hésitait-elle sur l’endroit à la planter ou faisait-elle exprès? Sa belle la lui planta dans le ventre… Amaryllis ne lâcha qu’un faible cri… un cri plus près du gémissement de douleur qu’autre chose à vrai dire. Elle sentit qu’on retirait les aiguilles. La jeune femme poussa un soupire de soulagement. Dommage qu’elle ne puisse pas voir?! Amaryllis sourit néanmoins doucement avant de parler :

« Je n’ai pas besoin de te voir pour savoir les moindres détails de ton corps, ma douce Lacus… t’imaginer me suffit pour le moment… mais me laisseras-tu te voir une fois que tu auras un morceau de plus d’enlever? S’il te plait… Se serait vraiment trop gentil de ta part, ma douce… Ça me fera languir de devoir attendre encore un peu… et ce ne serait que plus agréable… »

Elle avait hâte qu’elle poursuive pour que Lacus enlève un second morceau… et qu’elle puisse la dévorer des yeux!

« Tu comptes passer aux couteaux? » lui demanda-t-elle, ne sachant rien de la suite. Peut-être ferait-elle les couteau et ensuite, elle viendrait faire semblant de la violer simplement pour lui faire passer sa peur… Ou le contraire…

Amaryllis ignorait déjà le premier vêtement que Lacus avait enlevé, mais elle n’hésiterait aucunement sur le choix du prochain vêtement. Le soutient-gorge à coup sûr! Ama aimait beaucoup les doux seins de Lacus… et ne se priverait pas pour la dévorer des yeux un instant, chandail ou non. De toute façon, la poitrine de son aimée était assez généreuse pour que la jeune femme aux cheveux noirs n’ait aucun mal à l’imaginer s’il y avait un chandail pour la cacher. Au simple fait de savoir cela, elle s’en mordait pratiquement les lèvres. Si on envoyait les gens en Enfer pour imaginer ainsi les gens, Ama y serait accueillie à coup sûr! Bien que se pourrait difficilement être pire qu’ici… Et en tout cas, Ama serait fière d’y aller pour cette raison. Elle aimait trop Lacus pour ne pas songer à ce corps de rêve qu’elle possédait… En tout cas, même sans parler, Lacus connaissait déjà sa réponse : Oui! Pour sûr qu’elle déciderait!

Amaryllis ne lui donna aucune réponse autre qu’un magnifique sourire. Sa douce la connaissait déjà trop bien… D’ailleurs, Lacus ne perdit pas de temps : Elle poursuivit le ‘jeu’. Sentant le métal froid du couteau sur son corps, elle se raidit et commença à respirer plus rapidement. Elle avait plus peur du couteau que de l’aiguille, mais comme celui-ci était rond, chaque fois que Lacus le passait au niveau de son bas ventre et du nombril, elle éclatait de rire. Elle était un tout petit peu trop chatouilleuse à cet endroit en tout cas! Mais se fut les seules fois où elle put rire… autrement, elle restait sans cesse raidit et tremblante. De temps en temps, elle se mordait la lèvre inférieure, mais elle ne vint pas à crier… même si l’envie ne lui manquait aucunement. Lacus utiliserait-elle un couteau plus pointu avant d’enlever un morceau? Probablement… Ama était trop chatouilleuse au ventre pour garder son sérieux malgré sa peur… un couteau rond ne changeait pas grand chose. Une plume lui aurait fait le même effet!

« Lacus… arrête de passer le couteau au bas de mon ventre, ça chatouille! » lui demande-t-elle, prise d’un soudain fou-rire alors que le métal froid passait justement à cet endroit si sensible.

Bon sang que ça faisait mal! Ses blessures lui faisaient mal quand elle riait autant… enfin, en tout cas, ça faisait du bien!

Le couteau descendit plus bas encore… Amaryllis avait d’abord été certaine que Lacus irait déplacer le couteau rond sur ses cuisse, mais… non. Elle passa directement à son entrejambe. Le début fut le pire moment de tous. Amaryllis s’était mise à crier et tenter de défaire ses liens, car dans sa tête, elle n’avait que l’image d’un long couteau bien pointu et dentelé… Pourtant, peu à peu, elle reprit le contrôle sur elle-même… Le couteau ne la coupait pas. Heureusement que Lacus n’avait pas décidé de l’y faire entrer un peu! Amaryllis aurait littéralement paniqué… Ama devait se contrôler… Il était hors de question que sa douce n’enlève qu’un seul vêtement! Lentement, elle se calmait. Pourtant, elle ne cessait de se mordre la lèvre inférieure pour se forcer soit à garder son calme, soit à ne pas crier. Elle tremblait…

Après un moment, pourtant, ce contact ne fut plus aussi désagréable. Peu à peu, elle en vint presque à apprécier. Elle trouvait dommage que ce ne soit pas les doigts ou la langue de Lacus… Bien qu’elle tremblait toujours légèrement, Amaryllis semblait avoir moins peur. Un peu plus et elle écartait les jambes pour y accueillir quelque chose! Décidément, le fait de savoir que Lacus serait peut-être nue l’excitait suffisamment pour qu’elle trouve pratiquement agréable le contact du couteau sur son intimité!

[Désolée, c'est pas bien long ]

Le couteau fut enlevé de son intimité… Aussitôt, elle sembla se détendre, ses muscles se relâchant. Quelques instants plus tard, elle voyait quelque chose. Clignant des yeux un moment pour s’habituer à la lumière, la jeune femme tourna la tête vers sa douce. Elle était en soutient-gorge, pour le plus grand bonheur d’Ama. Elle aimait beaucoup ce petit air de gamine que prenait son aimée… elle était si belle quand elle faisait cela qu’Amaryllis craquait! Ama aurait tant aimé ne pas avoir les mains attachées et ne pas être obligée de rester au lit à cause de son pied… À bien y songer, Amaryllis avait hâte que Lacus en vienne aux couteaux pointus… avec un peu de chance, la jeune femme pourrait voir son aimée complètement nue d’ici peu! Faisant mine de réfléchir sur le morceau que Lacus devait enlever, l’orpheline aux cheveux noirs lui sourit malicieusement avant de déclarer :

« Le soutient-gorge… »

Déjà qu’amaryllis la dévorait littéralement des yeux… en tout cas, Lacus n’aurait pas à se plaindre : elle plaisait beaucoup à Amaryllis, même en étant en simple soutient-gorge! La jeune femme trouvait seulement dommage d’avoir les mains liées… elle pourrait difficilement caresser sa douce Lacus, ne serait-ce qu’un tout petit peu, simplement pour sentir sa douce et généreuse sous ses doigts…

« Tu me laisses les mains liées ou… tu me les délies un moment? » lui demanda-t-elle, d’un ton de voix tout suppliant.

Franchement… jamais elle n’aurait choisit autre chose pour le moment en tout cas! Elle ne manquerait jamais une occasion de pouvoirs dévorer la poitrine de sa douce et belle Lacus des yeux! Amaryllis semblait plus qu’apprécier ses énormes seins si doux et si chauds… Elle-même trouvait les siens trop petits… elle aurait bien aimé en avoir des aussi gros et beaux que ceux de Lacus, même si elle savait que celle-ci aimait son corps comme il était présentement. Elle sourit au commentaire de Lacus à propos du soutif ‘défait par accident’. Elle était plus que mignonne ainsi! Ama avait du mal à ne pas être excité à cette vue… Les seins de Lacus… à la ferme et généreux… Un véritable rêve! Lorsque celle-ci en prit un dans chaque main, Amaryllis pesta contre les cordes qui liaient ses mains pour éviter qu’elle ne frappe Lacus par accident. Elle s’en mordait doucement les lèvres, à la vue de la position de Lacus… Cette femme était plus belle qu’un Ange!

« Trop gros?! Jamais! Moi je les adore ainsi… même si je compte bien arriver un jour à en engloutir un totalement! » dit-elle, tout souriante, dévorant plus que possible sa belle des yeux.

Elle ne l’avait aucunement détaché, mais… ce n’était pas grave. Néanmoins, elle aurait bien aimé pouvoir caresser ces doux seins… chose qui lui manquait beaucoup…

« Ils sont tout simplement parfaits, ma douce Lacus… Je t’interdis de les trouver trop gros! Moi je les aime ainsi… »

Et bon sang qu’elle aurait aimé les caresser! C’était trop injuste qu’elle ait toujours les mains liées…

Amaryllis fit une moue déçue. C’était injuste qu’elle ne puisse même pas se détacher… mais il était vrai que Lacus y avait été rudement avec les nœuds de ses liens! Elle ne tenait vraiment pas du tout à se faire frapper par accident… Bon d’accord, Ama avait, certes, mal partout depuis sa première torture avec Ellioth, mais quand même! Pourtant, intérieurement, elle se jura que Lacus finirait sans vêtement. Et bon sang qu’elle était cruelle de la faire tant languir! Amaryllis ne pouvait que la dévorer des yeux, ce qu’elle faisait depuis un bon moment déjà, mais autrement, elle ne pouvait vraiment rien faire d’autre! Une véritable torture…

« Tu es cruelle de me dire ça, ma belle Lacus! » lui fit-elle remarquer.

Oh oui, elle l’était… surtout quand elle faisait exprès de se pencher… Amaryllis soupira. Et dire qu’elle devrait encore patienter pour simplement pouvoir toucher cette douce, la caresser, l’embrasser… Néanmoins, Amaryllis trouvait qu’elle avait réellement beaucoup de chance d’avoir Lacus auprès d’elle. Elle l’aimait tant! De plus, toutes deux devaient à présent détester les hommes… Heureusement qu’Ama se fichait complètement du regard que les autres pourraient leur porter en sachant cela… Puis, le noir se refit devant les yeux de la jeune femme aux cheveux noirs. Lacus venait de lui remettre son bandeau. Au bout d’un moment, un truc pointu se posa sur son épaule, la faisant crier de peur et sursauter de surprise. Elle tenta de se reculer, malgré ses blessures. Un couteau pointu… tout ce qu’elle voyait, elle, c’était un énorme couteau dentelé qui venait mordre sa peau…

Complètement morte de peur, Ama tentait réellement de reculer le plus loin possible dans le lit. Elle respirait terriblement rapidement, tentait de défaire ses liens et n’arrivait qu’à se faire encore plus de mal en bougeant. Lacus devrait probablement trouver une solution pour l’empêcher de bouger. Pour l’instant, Ama restait dans son coin, complètement recroquevillée sur elle, sanglotante.

Amaryllis entendit le couteau se faire déposer sur la table, mais elle ne bougea pas. Tremblante de peur, elle sanglotait dans son coin, les poings toujours liés. Ce n’était pas du tout confortable, mais mieux que rien. Elle sentit Lacus grimper sur le lit, mais ne bougea pas plus. Sa douce vint l’embrasser pour la calmer un peu, bien que cela sembla fonctionner plus ou moins au tout début. Peu à peu, pourtant, Amaryllis finit par retrouver le contrôle d’elle-même. Lentement, elle cessa de sangloter, mais resta recroquevillée sur elle-même. Elle ne voyait rien et n’avait pas envie de se blesser… Lacus lui proposa de continuer cela un autre jour… Amaryllis secoua la tête négativement.

« Non… si on remet cela à un autre jour… se sera pareil. Ça ne changera rien de faire cela maintenant ou un autre jour! Il faudrait juste… que je ne puisse pas bouger… comme ça, au moins, à force de sentir le couteau, je me calmerais sans me blesser ou tenter de… fuir… »

Amaryllis ne voyait vraiment rien, mais elle s’en fichait… c’était peut-être mieux ainsi. Elle ignorait comment Lacus pourrait s’y prendre pour l’empêcher de gesticuler et fuir vers un coin du lit, mais elle devrait trouver, car effectivement, plus tard ou maintenant, ça ne changerait rien. Amaryllis voulait ‘guérir’ le plus rapidement possible de toute façon.

« Qu’en penses-tu? Tu n’as qu’à trouver une manière pour que je ne puisse pas bouger… »

Amaryllis acquiesça. Oui, une pause lui ferait le plus grand bien. Son ventre, au niveau de ses blessures, lui faisait horriblement mal, ainsi que le tatouage d’Ellioth. Lacus vint l’embrasser à nouveau. Amaryllis y répondit du mieux qu’elle le put même si cela semblait manquer un peu d’enthousiasme. Elle était encore sous le choc du couteau pointu… Lorsque le bandeau quitta ses yeux, elle dût cligner à plusieurs reprise des paupières pour s’habituer à la lumière. Des idées pour passer le temps…

« Non… enfin… si, une ou deux. Kira a peut-être un jeu de cartes, on pourrait y jouer un peu… Sinon, on peut se poser des énigmes à tour de rôle. » proposa-t-elle à sa douce.

Les cartes… encore là, il faudrait que Lacus la détache… Essayer de jouer aux cartes avec les poignets liés! Assez difficile. Surtout qu’Ama avait mal partout… Pourtant, elle ne voulait pas bouger à nouveau, préférant rester recroquevillée sur elle-même.

« Ça t’embêterait de me trouver une mince couverture? Je commence à avoir froid… »

Le soleil chauffait la pièce, mais bientôt, se serait la nuit et il faisait de plus en plus froid. Et Ama était toujours complètement nue et condamnée au lit pour un moment. Disons qu’elle commençait à avoir quelque peu froid à la longue!

« Est-ce que… est-ce qu’on pourrait remettre ça à demain, Lacus? Enfin, je veux dire, pour les couteaux… Kira va sûrement bientôt revenir… et je commence à être fatiguée et j’ai faim… »

Elles n’auraient qu’à continuer là où elles étaient rendues demain. Et cela donnerait le temps, à Lacus, de trouver un moyen pour garder Amaryllis immobile.

Lacus avait de la chance… bientôt, elle pourrait marcher sans béquilles. Peut-être boiterait-elle un peu, mais au moins, elle n’en aurait plus besoin! Pas comme Ama… Elle, elle était encore pour un bout de temps coincée au lit et ensuite, se serait les béquilles. Mais bon, pour le moment, moins elle sortait, mieux c’était. Jack lui avait fait tellement peur qu’elle ne demandait qu’à rester ici, cachée de tout, dans le calme. En tout cas, plus jamais elle ne se promènerait seule dans l’orphelinat! Amaryllis sembla sortir de ses pensées en sentant la couverture sur elle. La jeune femme soupira et ferma un instant les yeux. Ça faisait du bien… Lacus dormirait-elle ici cette nuit? Kira reviendrait dans combien de temps? Qu’est-ce qu’il lui avait ramené au juste comme livre? Lacus finirait-elle par la détacher un jour? Pourrait la serrer un moment dans ses bras? Tant de questions et toujours si peu de réponses. Ouvrant les yeux, Amaryllis observa Lacus remettre son chandail. Elle semblait avoir complètement oublié de remettre son soutient-gorge!

« Ça… t’embêterait de… me détacher? » demanda-t-elle, montrant ses mains toujours liées ensembles.

Oh, non pas que cela la dérange d’être ainsi avec Lacus, mais ce n’était pas terriblement confortable. Enfin… elle n’aurait pas refusée de rester ainsi, mais le seul problème, c’était que Kira pouvait revenir n’importe quand… C’était dommage… Ama aimait bien être la ‘prisonnière’ de sa belle et douce Lacus.

« Enfin… c’est surtout que si Kira arrive, je vais avoir l’air folle… quoi que… ça ne me dérange pas du tout d’être comme ça avec toi… »

Amaryllis, toujours roulée en boule, vint déposer un baiser sur la main de Lacus qui était posée sur son genou. Ça lui faisait mal de tant s’étirer, mais ce n’était pas à cause de ses blessures, mais à cause de ses muscles endoloris.

Lacus lui dit qu’elle avait complètement oublié de la détacher… Mais était-ce vrai? Pendant un instant, Amaryllis fut pratiquement certaine que sa douce avait fait exprès. Elle devait faire bien bête, attachée et nue sur un lit… Avec Lacus, il fallait s’attendre à tout et rien! Enfin, si Kira n’était supposer revenir, Amaryllis serait bien restée ainsi, simplement pour s’amuser un peu et peut-être tenter sa douce Lacus, mais ce n’était pas vraiment le cas ; Kira finirait par revenir un jour… Finalement, sa douce finit par lui détacher les mains. Amaryllis se frotta un instant les poignets. Elle avait peut-être un peu trop tirée sur les liens… Mais lorsqu’elle vit Lacus jeter un coup d’œil sous son chandail, elle ne put s’empêcher d’éclater de rire. Oh, ce n’était pas bien grave, de toute façon, Lacus était bien jolie comme ça… Et aucune chance que Kira lui saute dessus! Il aimait trop Heiwa pour cela et en plus, il aurait pu depuis longtemps profiter d’Amaryllis, s’il l’avait réellement voulu. Lacus revint enfin avec un jeu de carte. Amaryllis le prit et brassa les cartes pour bien les mélanger.

« Tu veux jouer à quel jeu? La Bataille, ça te va? »

C’était l’un des seuls jeux dont elle arrivait à retenir les règles, à vrai dire… De toute façon, cela n’avait jamais été son fort de jouer aux cartes. Amaryllis finit par se relever, de façon à s’asseoir sur le lit, le dos contre le mut, la couverture enroulée sur elle. Se couvrir un peu le corps lui faisait du bien, car elle commençait à avoir réellement froid. L’air se refroidissait rapidement à cette époque de l’année.

« Tu as de la chance, bientôt, tu vas pouvoir marcher sans béquille… alors que moi, je serai encore coincée ici… »

Amaryllis distribua les cartes, en donnant une partie à Lacus, gardant une partie pour elle et mettant le reste du paquet de côté.

« J’en ai marre d’être coincée ici, Lacus… j’ai l’impression que… mon enfer ne fait que commencer… » soupira-t-elle, songeant qu’Ellioth reviendrait probablement la torturer à nouveau… et cela se reproduirait… une seule fois, avant que celui-ci ne trouve la mort…