Poursuite dans les bois! [Libre]

Les bois. Calmes. Enfin, presque. Quelqu'un courait à toute vitesse, zigzaguant entre les arbres, sautant par dessus les troncs d'arbres couchés avec agilité. Cette silhouette se mouvait en silence, tel un loup ou un renard. Elle était poursuivie par deux gardes à la mine furieuse qui peinaient à suivre son rythme. Ils hurlaient des menaces à la personne qu'ils suivaient:

Garde 1: "Sale petite peste! Tu vas payer pour c'que t'as dit! J'te l'promet!"

Garde 2: "Allons, petite lâche, ça sert à rien de fuir, on te rattrapera de toute façon!"

Cette nommée Kasumi parut ne pas s'en émouvoir, bien au contraire, elle souria légèrement et, sans ralentir d'un pouce, leur jeta à la figure:

"Laissez-moi rire! C'est moi que vous traitez de lâche alors que c'est vous qui attachez les autres orphelines avant de les torturez!"

Les gardes rougirent de colère et se mirent à courir plus vite. Kasumi se retourna un instant pour les regarder se rapprocher d'elle. Son léger sourire ne disparut pas, au contraire, il s'élargit. Elle n'accélèra pas, juste pour les provoquer. Cette manoeuvre fonctionna car les deux gardes poussèrent des cris de rage.
Soudain, Kasumi déboucha dans une vaste clairière. L'herbe qui y poussait ondulait légèrement sous le vent qui caressait le visage de Kasumi et faisait voleter ses cheveux.

*Sympa ce p'tit coin!*

Les gardes arrivèrent à leur tour dans la clairière. Ils ricanèrent:

Garde 2: "Tu vois qu'on t'a rattrapez petite garce!"

Garde1: "Laisse-toi faire sinon, je peux te promettre que tes "soeurs" périront par ta faute! Imagine si l'une d'entre elles tombe accidentellement par la fenêtre du 3ème étage!"

Kasumi laissa passer quelques secondes puis se retourna. Son regard lançait des éclairs de colère. Ses poings se serrèrent. Elle ricana à son tour et dressa la tête et murmurant d'une voix à peine audible:

"Je vous préviens que si l'un d'entre vous deux touche à un seul cheveu d'une de mes soeurs, vos collègues risquent de retrouver vos corps dans un très sale état."

Un des gardes déglutit discrètement. L'autre resta stoïque mais son regard reflètait la peur qui grandissait en lui.
Le regard de Kasumi se durçit brusquement et elle hurla:

"CREVEZ!!!!"

La jeune orpheline s'élança sur les deux gardes qui reculèrent. Elle se jeta sur le premier. Il voulut parer un coup de poing de Kasumi mais celle-çi feinta, lui attrapa le bras et, d('un geste sec et ferme, le lui brisa. Le garde hurla de douleur et se recroquevilla sur le sol. Le deuxième garde fondit sur Kasumi mais la jeune femme para et l'attrapa par le col de son tee-shirt. Le garde voulut lui lançer un coup de poing mais Kasumi attrapa sa main, la rejeta sur le côté et lui expédia un coup de poing sur le nez qui craqua sinistrement. Du sang jaillit mais la jeune femme ne s'arrêta pas là. Elle se déplaça légèrement pour que le garde se retrouve dos à elle. L'orpheline attrapa la tête de son adversaire et la tourna brusquement sur la droite. La nuque du garde craqua encore plus fort que son nez et le garde s'affaissa sur le sol, le tête posée dans un angle étrange.
L'autre garde s'était relevé mais Kasumi le cloua au sol d'un pied ferme et commença à le frapper avec ses mains et ses pieds. Le garde criait, la suppliant d'arrêter mais la jeune femme n'entendait rien. Au bout de quelques instants, fatiguée par les hurlements du garde, lui frappa violemment la nuque du tranchant de la main.

Kasumi se redressa et regarda pendant quelques instants ses deux victimes. Ils étaient morts tout les deux et Kasumi n'éprouvait aucun regret.
Elle balança les deux corps dans un fourré. Ils seraient dévorés par les corbeaux et peut-être que personne au manoir ne sera au courant de leur disparition.

Kasumi s'asseya dans l'herbe, adossée contre un arbre, les yeux clos.

-Vous savez mademoiselle, il n'est pas trés galant pour une dame de se battre...

Siegfried, paissiblement, était assis sur l'une des branches de ce même arbre. La première chose qu'il avait fait en venant était de visiter les alentours. Il s'était réfugié ici lorsqu'il avait entendu des bruits de course dans sa direction.
Puis il avait paercut le jeune femme, poursuivis par deux hommes. Il était prét à se jeter dans la bataille pour se défendre, mais elle s'en était occupé seul. Siegfried n'avait rien pu faire, elle était rapide, trés rapide...
Le jeune homme descendit de l'arbre, ses habits blancs purs flottants derrière lui dans sa descente, et atterissa avec douceur et maîtrise sur l'herbe. Puis un cri aigu se fit entendre, un aigle lui foncea droit dessus, une arme entre ses serres. L'animal se possa sur l'épaule droite du jeune homme, ce dernier récupéra son arme.
Puis il souria à la demoiselle.

-Armée de Sierra, je vous aurais défendu. Je n'aime pas voir les femmes se couvrirent les mains de sang devant moi...

Kasumi avait légèrement sursauté en entendant quelqu'un parler. Un homme en plus. Mais elle se reprit en se contenta d'ouvrir doucement les yeux en tournant tranquillement la tête vers son interlocuteur. Ce dernier était perché dans l'arbre auquel Kasumi s'était adossée et habillé de blanc. Apparemment, il avait assisté à la défaite des gardes. La jeune femme se contenta de regarder paisiblement le jeune homme qui se tenait devant elle. Il n'avait pas l'air méchant mais elle se méfiait toujours sans s'en rendre compte.
Soudain, un cri aïgu déchira le silence et un aigle magnifique fendit l'air et se posa gracieusement sur l'épaule du jeune homme.
Ce dernier récupéra son arme dans les serres du rapace et annonça qu'il l'aurait défendue et qu'il n'aimait pas voir les femmes se battre.
Kasumi étira ses lèvres en un très fin sourire et répondit d'une voix paisible:

"Désolée de ne pas vous avoir donné l'occasion de vous battre. Je n'avait pas senti votre présence. Sinon, j'aurais partagé volontiers."

La jeune femme se leva et observa de nouveau le jeune homme et le trouva pas mal. Elle arrêta son observation et se présenta:

"Kasumi Hanuto, orpheline parmi tant d'autres. Bienvenue en enfer!"

Kasumi souria de nouveau. Sa main se leva et désigna l'aigle perché sur l'épaule de son maître:

"Vous avez là un bien bel animal. Comment s'appelle t-il?"

Siegfried se serait certainement battu si elle l'avait laissé faire, mais il ne pense pas qu'il aurait tué ses adversaires, cela n'était pas vraiment dans sa nature, à part si cela était vraiment un cas d'urgence.
Siegfried placa le fourreau à son coté, puis s'inclina avec grace devant le jeune femme, l'aigle semblant en faire de même.

-Siegfried Aeterna, Chevalier. Si je suis en Enfer, alors vous avez du perdre votre chemin depuis le Paradis.

Siegfried s'inclina à nouveau. Etre galant et respectueux envers, les femmes, voila une manière d'être qui ne changera pas de sitot, voire ne changera pas du tout. Puis il répondit à son autre question, celle où elle lui demandait le nom de l'aigle sur son épaule.

-Voici Sky, mon confident et compagnon de route.

Siegfried fit monter l'animal sur son poignet qu'il tendit devant lui afin qu'elle puise l'admirer totalement et dans toute sa splendeur. Malgrés son jeune âge, Sky semblait aussi puissant que les autres aigles...

Kasumi souria devant les manières galantes de Siegfried. Ca la changeait agréablement des réactions brutales des gardes qui peuplaient le Manoir.
Elle aurait aimé voir plus d'hommes comme lui, ça lui ferait peut-être un peu oublier les abrutis qui martyrisaient ses soeurs. Cependant, quelque chose l'intrigua. Chevalier? Bizarre. Elle lui poserait la question qui lui trottait dans la tête plus tard.
Siegfried lui présenta ensuite son aigle. Kasumi apprécia la beauté puissante du rapace. La jeune orpheline adorait les animaux. Ils étaient si innocents, si respecteux du monde qui les entoure, contrairement aux humains.
Kasumi esquissa un geste pour caresser l'animal mais se retint. Elle ne savait pourquoi, mais ce jeune homme l'intimidait légèrement. Peut-être parce qu'il était l'un des très rare homme sensé qu'elle avait vu depuis longtemps. Oui, c'était sûrement cela. Le jeune homme avait l'air si posé, si calme. L'esprit et le corps de Kasumi s'apaisaient rien qu'à le regarder. L'orpheline se demanda comment il faisait pour avoir l'air aussi rassurant.
Elle souria et demanda à Siegfried la raison de sa venue au Manoir.

[Désolée pour la longueur, c'est vraiment pas génial! T_T]

Siegfried souria, elle s'était retenue de le caresser, le jeune homme pensa qu'il en était mieux, lui même ne savait pas comment il aurait réagi, puisque eux d'eux s'attardaient rarement en un seul endroit. Ils préféraient aider les gens dans le besoin, puis partir aussi discretement qu'ils étaient venus, le fait d'avoir sauver des vies leur suffisait comme récompense. Elle lui demanda ensuite la raison de sa venue ici, Siegfried hésita à lui répondre franchement, il ne savait pas si il pouvait vraiment lui faire confiance, même si elle parraissait être le victime. D'aprés ce qu'elle disait, elle n'était pas le seul dans ce cas, il avait donc eu la bonne intuition en venant ici. Il allait pouvoir se rendre utile, et pas qu'une seule fois...
Il se retourna vers le fourré où se trouvaient les deux corps des morts:

-Disons que je suis en ces lieux afin que ce genre de personnes ne se croyent plus tout permis. Mais ma venue à aussi une raison familiale...

Quand il allait raconter ca à ses parents, il serait certainement reconnu pour de bon cette fois. Mais encore faudra t-il qu'il arrive à survivre à cette quète...

[Je fait pas mieux à 00h00...]

Kasumi écouta attentivement sa réponse et sa voix par la même occasion. Elle analysait une personne au timbre et au débit de sa voix. La voix de Siegfried était calme et posée. Cela rassurait Kasumi. La jeune femme s'adossa à nouveau contre l'arbre, un pied posé sur l'écorce et les bras croisés. Son regard rebelle se posait alternativement sur Siegfried et son splendide rapace.
Sa réponse aussi, intrigua la jeune femme. Il était venu pour que les gardes ne se croient plus tout permis? Etrange...Etant donné, surtout, que la plupart des hommes venaient ici pour violer et torturer de belles jeunes femmes selon leur bon plaisir.
Kasumi baissa la tête vers le sol et repensa à tout ce que ses soeurs avait subi. Ses ongles se cripèrent sur ses bras qu'elle tenaient toujours croisés et sa bouche se tordit en une grimace de rage et de dégoût mêlés. Ses soeurs, ses anges, ses fleurs, elle n'avaient rien fait pour subir tout ça!
Après quelques secondes, Kasumi releva la tête et souria tristement à Siegfried. Elle lui demanda d'une voix claire:

"Ah.Ok. Enfin quelqu'un avec de bonnes intentions ici. Sinon, vous m'avez parlé de Chevalier, c'est bien ça? Et, euh, en quoi ça consiste exactement?"

Tout de suite après, la jeune orpheline se sentit honteuse. Il fallait toujours qu'elle montre son ignorance, mais bon, elle ne savait vraiment pas de quoi il s'agissait d'être Chevalier.Elle baissa de nouveau la tête et poussa un soupir.

Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 11/11/2006

HRP/ Je me permets de m'incruster si cela ne dérange pas

Akari aimait la compagnie de la nature verdoyante, peut-être parce qu'il ne l'avait jamais connu auparavant. De là où il venait, ce n'était que poussière et mort. Un bien beau pays que le Pakistan... Des pensées noires l'agressèrent de toutes parts, pourquoi avait-il fallu qu'il pernse à cela? Bien peu de temps était passé depuis qu'il travaillait au manoir, un petit mois. Il était sûr que le lieu était quelque peu "original", mais au vu du sous-directeur qu'il avait déjà rencontré: cela se comprenait.
Et il n'avait nullement envie qu'on le retrouve mort, enterré vivant...

Le jeune homme repoussa de telles idées et laissa le vent lui caresser tendrement la peau, cheveux en bataille. Il aimait ce contact charnel et naturel, il y avait quelque chose de revigorant. Au détour d'un arbre, il entendit néanmoins des bruits. Non, pas des bruits: des voix. Il avança lentement, tentant de passer inaperçu et vit du sang couler à ses pieds. Apparemment, on n'avait pas lésiner sur la violence.

Akari se colla à l'arbre et jeta un coup d'oeil sur une silhouette, assez proche pour qu'il remarque que ce n'était qu'une orpheline. Tandis qu'il allait s'en approcher pour demander des explications, il comprit qu'elle ne parlait pas seule. Une voix masculine, venue de nul part, lui répondait également. Yeux au ciel, Akari vit alors un jeune homme, un garde, qui ne semblait pas très agressif.

"J'ai vu de drôles d'oiseaux, mais des gardes dans les arbres: jamais..."

Il détourna le regard vers l'orpheline, d'un regard dur et sévère aussi froid qu'il put vouloir le faire croire.

"Que fais-tu ici, toi...? Et qu'est-ce qu'il s'est passé pour que le sang vienne jusqu'à me tâcher..."

Siegfried la regardait se mordre les lèvres et se planter légèrement les ongles dans la peau. Il semblait qu'elle pensait à ce qui se passaient dans cet établissement. Apparament, cela était pire que ce que à quoi Siegfried pensait. Puis elle lui demanda ensuite pourquoi il portait le titre de Chevalier; il allait lui répondre lorsqu'il entendut un bruit non loin de là...des bruits de pas. Instinctivement, il se rapprocha de l'orpheline et mit la main sur la garde de son arme, prét à la defendre s'il s'agissait d'un autre garde avec des intentions mauvaises, Sky s'était élevé au dessus de lui. Mais il s'agissait d'un homme qui ne semblait pas être vraiment méchant, mais qui avait pourtant un ton sec et cassant envers l'orphline et le Chevalier.
Il ne savait pas qui était la personne en face de lui, tant s'agissait-il du directeur, il n'en savait rien. Mais Siegfried préférait encore défendre une personne contre un haut-rang plutôt que de laisser place au doute.
Ce fut donc à son tour de poser la question:

-Qui êtes vous?

Siegfried était prêt à répondre mais il se stoppa. Il s'approcha de Kasumi, avec apparemment, l'intention ferme de la protéger. Kasumi entendit alors à son tour des bruits de pas qui se rapprochaient. La jeune femme s'apprêtait à dire au jeune homme qu'elle pouvait se défendre seule, lorsque qu'un autre homme s'avança dans la clairière. Sa voix se fit froide et cassante. Kasumi comprit tout de suite que ce n'était sûrement pas un saint. De plus, sa phrase était pleine d'ironie. Kasumi grinça des dents et leva fièrement la tête.
Lorsque le nouveau venu demanda ce qu'elle faisait ici et ce qu'il s'était passé, la jeune orpheline se contenta de lui jeter un regard plein de dédain. Cette personne ne lui inspirait guère confiance.
Siegfried demanda à l'autre homme qui il était. La voix calme du chevalier calma Kasumi qui commençait à bouillir intérieurement. La jeune femme s'avança au côté de Siegfried, attendant elle aussi la réponse de l'homme qui se tenait devant eux.
La jeune orpheline était bien décidée à se défendre si le nouveau venu se montrerait agressif.

Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 11/11/2006

Akari passa une main dans ses cheveux, de quoi éviter que ceux-ci ne lui cache trop la vue. Quand aurait-il eut le temps de faire un tour chez le coiffeur, de sortir du manoir...? Il regarda fixement le garde, quiconque était homme en ce lieu était un garde, d'un air serein et curieux de savoir qui était ce nouvel inconnu. Celui-ci ne sembla pas se décider à décliner son identité, et lui demanda la sienne. Une main balladeuse vint se poser sur la garde d'une arme qu'il n'avait jusqu'à alors pas remarquer, serait-ce encore un preux chevalier défenseur de la veuve et de l'orphelin?

"Calme tes ardeurs, je ne suis pas armé..."

C'était la stricte vérité et un duel main nues contre un homme armé ne l'enchantait guère, il n'avait aucune chance de s'en sortir indemne. Akari soupira et déclina son prénom et statut:

"Akari, garde en ce lieu... Et je te retourne donc la question..."

Akari détourna le regard vers l'orpheline qui se tenait derrière le jeune homme, elle ne semblait pas avoir pris peur mais le regardait d'un air de dédain, prêt à bondir s'il le fallait. Ce fut tout du moins l'analyse d'Akari:

"Nom, prénom, âge et la raison pour laquelle tu es ici... Tout ce sang ne m'inspire rien de bon..."

Apparament, cet homme n'était pas du genre agressif direct. Et il s'était présenté à lui, Siegfried ne pouvait donc ignorer cela, son honneur lui disant d'en faire de même. Il relacha la garde de son arme, et s'inclina brievement:

-Siegfried Aeterna, ombre du passé...

L'homme devrait se contenter de ca, car Siegfried ne comptait lui en dire plus sans être sur de lui. Mais il ne pouvait pas non plus se battre contre lui en duel avec son sabre, sauf s'il s'en prenait à l'orpheline. Il détacha donc le fourreau, et l'envoya en l'air. Le cri aigu de Sky se fit entendre, et l'aigle vint attraper l'arme au passge avec une maitrise telle que l'on voyait que ce n'était pas la première fois.
Le jeune homme resta tout de même au prés de Kasumi, et n'arreterait de la défendre que si elle le lui demandait, ou si l'homme en face partait. Elle pouvait compter sur son soutien. L'entrainement de chevalier ne se base pas que sur le combat à cheval ou à pied, il faut aussi que ces derniers sachent se battre à mains nues. Et s'il devait le faire aujourd'hui, cela ne serait certainement pas la première fois...

Kasumi n'aimait pas ce genre de situation. Il faudrait encore qu'elle se sorte de là sans trop de mal, en tout cas, il fallait essayer. Elle soupira. Les deux hommes s'étaient présentés, à elle de faire de même. D'un ton aussi froid qu'Akari, elle lâcha:

"Hanuto Kasumi, 18 ans. Pour la raison de ma venue ici, regardez dans le fourré derrière vous."

Après ces mots, elle croisa les bras sur sa poitrine. Qu'est-ce qu'elle foutait encore là? En temps normal, elle serait déjà parti sans un mot. Pourtant, elle préférait rester là et jouer la gentille fille obéissante. Pour l'instant en tout cas. Akari n'avait pas l'air de chercher des noises. Et pourtant... Kasumi, instinctivement, se rapprocha de Siegfried jusqu'à ce que leurs épaules se touchent. Elle pencha légèrement la tête sur le côté et, sans quitter Akari des yeux, murmura d'une voix juste audible par le chevalier:

"Bon, qu'est-ce qu'on fait? On bouge ou on reste? A vous de voir, je vous suis."

Kasumi se redressa, attendant la réponse de Siegfried. A lui de choisir, elle s'en fichait.

Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 11/11/2006

Akari attendit que l'homme se présente, sa dénomination le tourmenta "ombre du passé", voilà qui n'était pas courant. De plus, "Siegfred" n'était pas un nom japonais, d'où venait-il? Sans d'autres mots, il jeta son arme aux cieux tandis qu'un aigle, sorti de nul part, l'attrapa au vol. Superbe numéro d'acrobatie, digne du cirque... Siegfried sembla constamment sur ses gardes, il n'avait absolument aucune confiance en Akari et cela se voyait presque à l'immobilité des traits de son visage. Lui, n'avait aucune envie ni raison de se battre et ne comptait pas chercher les problèmes au garde ou à l'orpheline.

Cette dernière se présenta également, jeune orphline de 18 ans qui lui indiqua les fourrés comme raison de leur présence. Akari regarda les deux acolytes un instant, puis jeta un coup d'oeil derrière lui: une mare de sang où gisaient deux hommes, deux gardes. Pas besoin de chercher bien loin pour trouver une raison à leur mort: ils avaient chercher à abuser de la jeune fille et le celui qui se tenait devant lui avait dû leur faire la peau. Quoique, réflexion faite, les morts ne portaient aucune marque d'une quelconque coupure à l'épée.

Akari regarda de nouveau Siegfried et sa protégée, d'un regard ironique et d'un sourire narquois. Voilà qu'il se retrouvait complice d'un, non, de deux meurtres. Il soupira.

"C'est pas vrai, vous auriez pu les saigner ailleurs... Travail de sagouin, je vous jure. Va pas falloir longtemps pour qu'on s'aperçoive de leur mort..."

Akari avança lentement vers les deux compères et se mit à la hauteur de Siegfried, tenant un regard arrogant et conspirateur. Bouger? Cela se révélait être une bonne idée, mais à peine aurait-il le dos tourner que Siegfried lui assènerait certainement un coup qui l'assomerait quelques heures...

"Pour aller où...?"

Siegfried regarda l'homme se rapprocher de lui, les poings du Chevalier se crispèrent, préts à frapper s'il faisait quoi que ce soit. Le garde regarda dans le fourré, et apercut alors les cadavres des deux autres gardes morts. Siegfried se dit que l'homme en face de lui devait donc certainement le soupconner d'avoir participer à ce crime, ce qui n'était pas le cas. De toute facon, il y avait eu une chance que ce soit Siegfried qui s'y soit collé si ce n'était pas Kasumi qui l'avait fait.
Le chevalier avait toujours les mots de l'orpheline, les deux allaient devoir partir, avant que l'on ne les soupconne encore plus ou que d'autres personnes ne rappliquent. Une lueur s'alluma dans les yeux de Siegfried, une lueur froide, presque maléfique; il allait entacher son honneur, mais il n'avait pas d'autres choix. Il prononca à voix basse...

-Veuillez m'excusez d'avance...

Le jeune homme se jetta alors en avant, et contourna Akari en le frolant et l'attrapa par le bras, puis passa derrière lui et le bloqua avec une clé de bras. Puis de sa main libre, Siegfried frappa une fois...une seule frappe à la nuque, un point sensible du corps humain...assomant Akari pour un moment.
Siegfried pensa même à le ligoter, mais ne pouvait s'y résoudre, les conséquences à venir n'en seraient que plus terribles. Il revint donc vers l'orpheline, et l'attrapa par la main.

-Viens, on part d'ici!

Siegfried continua de courir, sans vraiment tirer puisament sur la main de l'orpheline. Il continuèrent ainsi jusqu'au manoir...

Kasumi ne bougea pas d'un pouce quand Akari s'approcha.L'expression de dédain de la jeune orpheline s'accentua et ses yeux semblèrent noircirent. C'était toujours comme ça quand elle commençait à s'énerver. En plus, ce garde l'insultait. Travail de sagouin! Mais qu'il aille ce faire f*utre! Son sang bouillonnait et elle se mit instinctivement en position d'attaque Kenpô.
Kasumi s'apprêta à se lancer sur l'insolent quand Siegfried prononça quelques mots d'excuse et se jeta sur le garde. Elle s'arrêta net et le regarda assomer fermement Akari. Kasumi souria. Ce jeune homme était très efficace. Akari n'avait pas eu le temps de dire ouf!
Elle croisa les bras, un air amusé sur le visage. Cependant, Siegfried revint vers elle prit fermement sa main et s'élança vers le Manoir.
Bien sûr! Kasumi n'avait pas eu le temps d'y penser, mais les conséquences de leurs actes à tout les deux seraient sûrement terribles! Surtout pour Siegfried qui était apparemment nouveau!

"Et merde!"

murmura la jeune femme. Elle se laissa entraîner par le jeune homme.

» Promenons nous dans les bois. . .
» Promenons nous dans les bois...
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