Silence [Takeo+...]

Après avoir quitté son cher et tendre amant d'une fois, et peut-être plus, notre jeune ami Fabien décida d'aller voir ce qu'il se tramait en dehors de sa chambre et des pièces de l'établissement. Un garde, oui il en faisait partit, mais on ne pouvait pas dire qu'il était quelqu'un de très violent. A côté d'une majeure partit d'entre eux, il ressemblait à un ourson en peluche qui aimait plus que tout se faire câliner et se sentir entouré de monde.
Vêtu simplement comme toujours de son jean et sa chemise noir, une cigarette plantée entre ses lèvres fines, le jeune homme s'était assit sur un banc pour écouter et observer les jeunes filles, et songer aussi.

Pas un bruit ne venait perturber sa "somnolence". Glissant ses doigts fins dans ses cheveux pour replacer ceux-ci voletant sous une petite brise matinale agréable, il laissa le bleu de ses yeux flotter jusque sur le corps de quelques gardes, souriant à cela, autant que sur celui des jeunes filles.
Souriant à sa propre pensée impure, qu'il avait souvent ces temps ci, Fabien éteignit sa cigarette, la jeta dans une poubelle (oh ! un écologiste^^) et fit quelque pas, les mains coincées dans les poches de son pantalon, marquant sa lassitude.
On aurait pu croire qu'il haïssait la vie, et que tout ce qui lui importait été de satisfaire les personnes de son entourage, au point de se détruire lui même, de façon aussi physique que morale.

Apercevant un peu plus loin quelqu'un qu'il n'avait, semble-t-il, jamais croisé auparavant, il décida d'aller construire un lien avec lui, enfin, d'aller l'interpeller tout du moins.
Jetant un oeil alentour, il soupira une fois, puis s'approcha de lui. Il paraissait être quelqu'un de stable, d'apparence, et aussi, de très séducteur. Non loin de lui l'envie de jouer, Fabien arriva et se prit à dire :

"Ce n'est pas toujours facile de les remettre à leur place n'est-ce pas ?"

A ses côtés, ses yeux droit devant lui, comme s'il pouvait parler dans le vide sans avoir l'impression de se prendre un vilain vent, le jeune platine avait un petit sourire aux lèvres qui marquait un désir de parler à cet homme là, et personne d'autre pour l'heure. Qui sait, avec le temps, il se décidera peut-être à aller tout seul plus vers les autres qu'il ne le faisait maintenant.
En tous les cas, il se retourna vivement vers lui, et lui tendit une poignée de main chaleureuse, avec un visage pour le moins lumineux de vie, contrastant fort avec son attitude un peu plus tôt, lorsqu'il se trouvait tout seul.

Oh ! un tout petit détail, cet homme là, notre amie Fabien, a horreur de la solitude, aussi la traduit-il par l'absence d'émotion, mais lorsqu'il se retrouve en compagnie d'une personne, femme, ou homme, il se sent vivre, et prend un air, parfois enfantin, de gaîté et de calme aussi.

Riant doucement de ses paroles avant de porter son regard droit dans celui de ce, semblait-il, garde, ses cheveux masquèrent faiblement son visage pâle, et le rendirent un peu plus virile que s'ils ne se trouvaient pas devant son regard.
Il devint droit et fier, attitude qu'il n'avait que trop vue, et attendit une parole de cette homme.

Takeo sortait enfin de sa chambre. Un peu la tête évasif et les yeux mi-clos. Il avait passé une mauvaise nuit à surveiller pour un rien les alentours du manoir et il venait tout juste de se réveiller, le travail le rapelant à l'ordre.
Ses habits était une chemise en soie bleu... mal attachée, avec un pantalon écrémé. Il avait décidé qu'il irait juste passé voir ses fleurs, histoire de voir leurs état et les arrosé si besoin.
Cette matinée semblait être une autre début de journée qui ressemblait aux autres. Il avait pu voir que ses fleurs était épanouient et qu'un petit coup d'eau ne leur ferait pas de mal. Il avait pu aussi remarquer quelques bourgeons par-ci par-là, car quelques fleurs pouvaient aussi fleurirent en automne et en hiver.
C'est alors qu'il reçu un message comme quoi il devait immédiatement se rendre dans les bois à surveiller des petites orphelines échapées du manoir. Il laissa ses affaires de côté et marcha en direction des bois.
Arrivé, il apperçu la bande de jeunes filles à marcher dans les bois, apparement en train de concocter un plan foireux comme elles les faisaient si bien. C'est alors qu'un des gardes arriva et qu'il lui fit une réflexion comme quoi elles n'étaient jamais trop faciles à gérer. Il ne lui répondit pas et resta de marbre. Devait-il mal prendre cette réflexion ou au contraire était-ce une sorte de blague? En tout cas, il lui serra la main par politesse et lui annonça

"C'est vrai... mais je connais mon métier tout de même, je sais à quel moment il faut agir... mais ma foie, parfois c'est vrai qu'elles sont malines!"

L'homme ne semblait pas inquiet de voir les orphelines s'éloigner d'eux petit à petit, même si Takeo devait les surveiller un temps soit peu. Il hésitait entre les suivres. Après tout, les jeunes filles ne pouvaient pas aller bien loin! Il lui demanda alors:

"Puis-je savoir ton statut et ton nom?"

Le fait qu’il lui adresse la parole en serrant sa main lui fit plaisir. Il ne s’attendait pas spécialement à de la politesse de sa part, étant donné qu’ils ne se connaissaient même pas, et qu’il était venu lui parler ainsi, sans plus ni moins de plan prévu, ou d’aide à lui apporter pour les jeunes filles qui traînaient non loin d’eux.
Passant une main dans ses cheveux en replaçant ceux-ci, avant d’écouter la remarque qui suivit la sienne, des lèvres de cet homme. Oui, bien sûr, il aurait du, premièrement, se présenter à lui, mais maintenant qu’il lui avait demander son nom, il aurait pu faire le premier pas. Enfin, ce n’était pas lui qui mettait un point d’honneur à apprendre la pointe de la politesse aux autres, tant qu’on lui montrait un certain égard, tout lui allait.
Dans un petit signe de tête, il lui répondit doucement :

"Oui bien entendu. Je me nomme Fabien, Fabien des Roses, et suis garde ici. Et à vos dires, cher ami, vous aussi, êtes garde dans ce lieu. Mes ces jeunes filles, rient simplement de nous, comme nous le faisons d’elles. Je parle trop sans doute."

Il laissa son sourire gagnait un peu plus son visage, et ses yeux se diriger lentement vers les jeunes filles plus loin. Un geste de la main, montrant leur droit de se promener mais pas de partir, Fabien reporta vivement son attention sur Takeo, avant de lui demander à son tour :

"Puis-je avoir aussi l’honneur de connaître ton nom ?"

Haussant les épaules, un vent souffla entre eux, qui glaça jusqu’à son sang. Passant sa main sur son propre bras, il inspira lentement, sans perdre son sourire pourtant. C’était sa façon à lui de montrer aux autres son calme. Mais ce sourire parfois, lui valait de douloureuse sensation. Son sourire parfois, le laissait paraître comme quelqu’un de toujours heureux, alors qu’il n’en n’était rien. Une façade, tout simplement.
Un moyen de se protéger de l’extérieur. Sa façon à lui de garder ses distances, même lorsqu’il se sentait réellement bien.

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