Enfin une journée de paix...? [Libre]

Amaryllis semblait se porte de mieux en mieux, depuis quelques temps. En fait, depuis qu’elle avait dit tout ce qu’elle avait sur le cœur à Kaileena, même si elle avait tout de même souvent des coups de tristesse. Aucun garde ne l’avait touché dernièrement et toutes ses blessures s’étaient cicatrisées. Le seul… ‘hic’ c’était que la jeune orpheline ne se promenait plus jamais seule et quand elle sortait seule, justement, elle s’habillait pratiquement avec son manteau d’hiver. Moins elle en montrait, moins on semblait la remarquer. Il était vrai qu’Amaryllis n’était pas l’orpheline la plus canon de l’endroit, ni la plus rebelle (donc, ce n’était pas la plus amusante à torturer ou violer puisqu’elle se laissait faire, par peur d’empirer ce qu’on lui réservait).

Malgré la chaleur, Ama était sortie avec un épais chandail qui cachait toutes ses formes et lui arrivait presque aux genoux. En guise de pantalon, elle n’avait qu’un simple vieux jeans délavé et elle portait aussi de très vieilles espadrilles. Il faisait chaud partout… à l’intérieur comme à l’extérieur… pourtant, le bois lui semblait être l’endroit le plus frais. Elle s’y rendit le plus rapidement possible, évitant de son mieux les hommes qui semblaient à moitié mort sous ce chaud soleil… Ils faisaient pratiquement pitié… Sans cesse, Amaryllis cherchait Akari des yeux, dans l’espoir de le voir ou de le retrouver, mais jamais elle ne le voyait… et chaque fois, elle craignait le pire et s’accrochait aux paroles de Kaileena.

La jeune femme s’engouffrait dans les bois. Tout semblait si calme ici… Amaryllis était couverte de sueur et elle mourait de chaleur dans ses vêtements, mais elle se refusait de les enlever, même si elle était seule. Continuant de marcher en quête d’un endroit plus frais, elle entendit des voix après un moment. Elle se cacha derrière un arbre pour écouter. Elle reconnut la voix de Kaileena et de Lyra après un moment. Personne d’autre ne semblait présent dans le coin. Amaryllis avait envie de les rejoindre, mais elle avait peur de les embêter ou de craquer à nouveau et d’avoir une autre passe de tristesse.
Un bruit fit sursauter Amaryllis. Un simple écureuil venait de passer dans les feuilles… et Amaryllis s’était mise à paniquer, crier et elle était tombée en se cognant le pied sur une racine… Pour la discrétion, ça aurait pu être mieux… Le cœur battant, la jeune femme se releva. Finalement, ce n’était peut-être pas une bonne idée de rester ici toute seule… Nerveusement, elle s’approcha de l’endroit où Kaileena et Lyra étaient.

« Je euh… ça vous embête si je reste avec vous? Et… désolée si je vous ai fait peur en criant… ce n’était qu’un écureuil… il m’a juste fait peur… Ça ne vous embête pas que je reste? Faites comme si je n’étais pas là, si vous voulez… »

Amaryllis ressemblait à une enfant qui ne voulait pas s’imposer, mais qui ne voulait plus rester seule. Elle préférait encore passer pour une fantôme que d’avoir peur à cause d’un simple petit animal…