Un moment de paix agréable [Akari ^^ ]

Nombre de messages : 571 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2006

[Bon euh… je fais comme un bond dans le temps. Ce topic se passerait donc après la seconde torture d’Ellioth sur Ama, mais après sa visite à Sessoh (pas encore faite). ]

Amaryllis se trouvait aux douches. Elle ne cessait pas d’avoir des idées suicidaires, mais elle semblait aller de mieux en mieux mentalement. Le nom d’Ellioth était resté gravé bien clairement dans sa chair, à partir du sein gauche tout en remontant jusqu’à l’épaule gauche où il y avait encore un bandage cachant une horrible plaie qui se refermait lentement. La plaie avait été faite jusqu’à l’os, elle mettait donc plus de temps à guérir. Elle avait un ‘LACUS’ d’inscrit sur l’avant bras, même si celui-ci disparaissait de plus en plus. On n’y voyait à peine les lettres à présent. Un énorme ‘44’ était tracé à même la chair de son dos. Il paraissait toujours autant et resterait probablement à jamais. Quelques cicatrices par-ci par-là, dont une au niveau de la plante du pied. Autrement, le corps d’Amaryllis était de nouveau parfaitement normal. Ses cheveux courts avaient un peu repoussés, lui arrivant aux omoplates.

La jeune femme se déshabilla, lentement, pour ne pas se faire mal à l’épaule gauche où il y avait le bandage. Son index de la main droite bougeait de nouveau… Il lui arrivait de bloquer de temps en temps encore, mais outre cela, il fonctionnait parfaitement normalement. Vêtue complètement de noir, Amaryllis finit par se débarrasser de tous ces vêtements qu’elle portait rarement. Se débarrassant aussi, avec une très joie, de son soutient gorge qui frottait tout le temps sur son épaule blessée, elle le jeta dans la pile de vêtement. Elle en fit de même avec sa petite culotte. Complètement nue, l’orpheline se glissa dans les douches, espérant que personne ne viendrait. Elle avait honte des deux gravures dans sa chair. Ouvrant l’eau, Amaryllis ferma les yeux. Elle ne songeait à rien. Elle ne faisait que profiter de ce moment serein, savourant le contact frais de l’eau sur son corps toujours quelque peu meurtrit.

Elle se trouvait seule aux douches. Personne pour la déranger… Seule l’eau qui coulait le long de son corps la ‘dérangeait’. Pas de bruits différents que celui de l’eau ou encore des soupires d’aises provenant d’elle-même. Aucun garde pour venir la torturer… aucune envie de mourir…

« Si seulement la vie pouvait être toujours aussi bien… » murmura-t-elle pour elle-même, sa voix se répétant à cause de l’écho de la pièce…

Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 11/11/2006

Akari avançait lentement dans les couloirs, d’une même couleur grisâtre où qu’il aille. Un labyrinthe sans fin, jamais il ne s’était senti si désemparé. Le jeune homme en venait même à espérer mourir, non pas en se suicidant : oh non, pour lui un suicide était la chose la plus stupide et enfantine que l’on pouvait faire en ce bas-monde. La mort, pure et simple, qui arriverait au hasard de la roue du temps, une véritable chance à ses yeux. Longtemps il s’était plaint de son enfance, réellement difficile et insupportable, mais jamais il n’avait ressenti le besoin d’en appeler au sombre pouvoir de la mort. Jamais.

Le garde continua son chemin, noires idées plein la tête, tentant de trouveru n moyen de se réconforter un peu. Il espérait ne pas rencontrer d’orpheline, cela ne ferait qu’empirer les choses et le ferait culpabiliser un peu plus. Quel idiot d’avoir accepté ce travail sans s’être renseigner auparavant ; on ne demandait ni diplômes, ni ce que l’on avait fait dans sa vie auparavant… Solution simpliste qui fut soumise à ses yeux. Une porte métallique se présenta à lui, il entendit le crépitement de l’eau derrière celle-ci.

Akari poussa la porte et entra. Deux murs s’étalaient à sa gauche et à sa droite, cachant ce qu’il y avait derrière. De l’eau coula lentement à ses pieds, et celui-ci ne fit rien pour l’en empêcher. Levant la tête, il put apercevoir de nombreuses paumes-de-douche. Ainsi, il était dans les douches communes ; on lui en avait parlé mais il ne se serait jamais douté qu’elles étaient ici. Il laissa sa veste tomber lourdement au sol, se retrouvant ainsi torse nu. Se délestant ensuite de son jean, puis de son caleçon ; il finit par enlever les chaussures et prit par la gauche. Sans chercher la provenance de l’eau, le jeune homme avança et vint se placer sous une douche. Il prit une paume et ouvrit le robinet de l’autre main, une eau glacée en surgit et lui décontracta immédiatement les muscles.

Jetant un coup d’œil à sa gauche, il se rendit soudainement compte qu’une jeune orpheline se tenait à ses côtés. Elle disposait de généreuses formes et d’un visage qui le ravit, Akari la connaissait déjà : la jeune femme chez qui il était brusquement entré, complètement saoul. Il baissa immédiatement les yeux, la culpabilité le rongea de nouveau. Cela n’allait pas arranger son moral mais il entreprit d’engager la discussion, se contentant de regarder le plafond comme s’il y avait quelque chose de terriblement intéressant à le faire.

« Bonjour… je crois te connaître mais ne me souvient plus de ton prénom… »

Nombre de messages : 571 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2006

Elle entendit des pas, mais n’osa pas sortir des douches. Elle fuyait les hommes, depuis sa seconde torture avec Ellioth, comme s’ils avaient tous la peste et elle n’avait pas envie d’en croiser un. Elle était nue, elle n’avait pas le moral… rien de plus simple pour un homme en manque de venir la violer ou encore la torturer. Il n’aurait même pas à lui arracher ses vêtements puisqu’elle était déjà nue. Amaryllis soupira légèrement, sans pour autant ouvrir les yeux. Elle se disait simplement qu’elle aurait dû venir une fois la nuit tombée, aux petites heures du matin alors qu’il n’y avait personne, sauf peut-être ce concierge que certaines orphelines avaient croisé la nuit. Les yeux fermés, elle attendit…
De l’eau se fit entendre, tout près d’elle… Espérant de tout cœur que ce n’était pas un homme, elle laissa ses yeux fermés, relaxant. Ce genre de moments de paix lui étaient rares… Aucune envie suicidaire, ni idées noires, rien. C’était trop beau pour qu’elle gâche tout en ouvrant les yeux. Ama tremblait légèrement de peur. Elle sentait qu’on la regardait, mais n’osait pas ouvrir les yeux. Elle avait peur.

Amaryllis ouvrit les yeux, reconnaissant la voix de l’homme saoul qui avait interrompu ses petits jeux avec Lacus… Au moins, cette fois, il ne semblait pas avoir bu. Posant son regard sur lui, elle le détailla un instant, s’étonnant qu’il puisse être si beau. Il fallait dire qu’elle n’avait pas prêté attention à cela lorsque cet homme s’était présenté à sa chambre sans même attendre qu’elle lui dise qu’il puisse entrer… Il était plus attirant qu’Ellioth et ne semblait pas vraiment… méchant. Du moins, il ne lui avait jamais rien fait de mal, si ce n’avait été que glisser le long de son corps à cause de l’alcool et du fait qu’il l’avait empoignée assez durement par le bras en revenant à lui-même. L’alcool… ça rendait vraiment les gens trop bêtes!

« Oui, vous me connaissez… c’est vous qui vous êtes introduit dans ma chambre après avoir abusé de l’alcool… Je suis Amaryllis, si cela peut vous rafraîchir la mémoire. Et vous, il me semble que c'est... Akari Kichigai, non?» lui dit-elle, la voix légèrement tremblante.

Amaryllis s’en souvenait, mais espérait qu'elle ne se trompait pas de personne...

« Vous allez bien? » lui demanda-t-elle, espérant que parler un peu avec lui ne lui dérangerait pas et qu’il ne voudrait ni la violer, ni la torturer…

Nombre de messages : 71 Date d'inscription : 11/11/2006

Akari regarda le plafond un moment, s’intéressant subitement à une tâcha d’humidité qui grossissait à vue d’œil sur celui-ci. Quel intérêt à cela ? Aucun, mais il ne sut que faire d’autre en attendant une quelconque réponse. Il sentit le regard de l’orpheline sur sa peau, semblant décrire son corps sous ses yeux. Le jeune homme avait la tête ailleurs, le regard vide de toutes attentions. Il en avait assez de tout ça, il en avait assez de cette vie sans le moindre sens. Assez de la vie elle-même. Secrètement, il espérait que l’eau froide le tuerait si il l’appliquait suffisamment de temps sur sa peau plus habituée à la grande chaleur de son pays d’origine.

Le garde écouta les propos d’Amaryllis d’une oreille distraite, prenant des bribes de conversation qui s’avérèrent être le résumé de la visite dans sa chambre. Saoul, s’abandonner à l’alcool tel avait été le pêché de sa bêtise… De sa main droite, il posa la paume-de-douche sur ce qui le tenait habituellement, laissant l’eau lui couler lentement dessus en de fines gouttelettes. Tournant la tête, Akari regarda Amaryllis dans les yeux. Son propre regard était vide et semblait ne vouloir rien regarder, juste un endroit où poser celui-ci. Alors, elle lui demanda s’il allait bien…

Akari baissa les yeux au sol, mit son dos contre le mur glacé et se laissa lentement glissé jusqu’à la terre ferme. Il tint son poignet droit par la main gauche et les déposa ses bras sur ses genoux repliés, regardant à présent fixement le mur devant lui. Un silence s’imposa, puis il se décida à poser de nouveau son regard sur la jeune femme, au plus profond des yeux de celle-ci.

« Si je vais… bien ? »

Il soupira, puis continua :

« J’attends la mort, il ne me reste que ça à faire… »

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Il avait les yeux étrangement vides pour aller bien… Quelque chose n’allait pas, c’était certain. Pourtant… comment cela pourrait-il mal aller pour un homme qui vivait probablement dans un Paradis alors qu’une pauvre femme comme elle, c’était l’Enfer. Elle l’observa agir, sans rien dire. Akari était assit contre le mur… Combien de fois avait-elle fait cela dans les douches quand elle n’avait pas le moral? Ama ne les comptait plus. Cet homme lui faisait pratiquement pitié. À quoi bon avoir peur de lui? Il ne lui avait jamais vraiment fait de mal, après tout. Amaryllis soupira et vint s’agenouiller à côté d’Akari. Pourquoi attendait-il la mort? Amaryllis la voulait, mais lui, il l’attendait… Avait-il peur de se tuer lui-même? Intriguée, elle posa sa main droite sur le bras gauche de l’homme. Elle avait des traces de brûlure, encore, et cela lui resterait probablement à vie, mais elle ne s’en souciait pas. L’important, c’était qu’elle ait toujours son doigt.

« Pourquoi attendez-vous la mort? Vous ne vous plaisez pas, ici? Pourtant… je ne vois pas ce qui pourrait vous déplaire dans un tel endroit. Les hommes sont maîtres, alors que nous, nous ne sommes plus rien si ce n’est que de pauvres objets à la disposition des hommes… »

Son attitude devait faire bien changement pour Akari. Amaryllis n’avait plus du tout cet air rebelle qu’elle s’était toujours donnée. En fait, Akari aurait très bien pu se jeter sur elle sans même qu’elle tente de l’empêcher de lui faire quoi que se soit. À quoi bon, de toute façon, si ce n’était que pour se récolter de la douleur de plus?! Mieux valait obéir et se taire, sombrer dans le noir…

« Vous n’avez pas le moral bien haut, en tout cas… Peut-être pourrais-je faire quelque chose pour vous le remonter un peu? J’en ai marre de voir les gens déprimer alors que pour l’instant, moi, je me sens bien… »

Qu’avait-elle à y perdre, de toute façon? Rien. Elle ne ferait que remonter un peu le moral d’un homme qui voulait mourir… Et puis il ne semblait pas avoir fait de mal à qui que se soit, alors le voir mourir serait dommage. Il n’était pas vraiment méchant et… il était plutôt mignon pour un homme. Ama avait eu beau avoir jouer le jeu dure lorsqu’il était entré dans sa chambre, complètement saoul, mais au fond, elle ne le détestait pas autant qu’elle pouvait le laisser croire.

« Qu’est-ce qui pourrait vous remonter le moral? » demanda-t-elle, espérant pouvoir aider un peu Akari.

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Akari sentit Amaryllis se baisser à son niveau, dans la splendeur de son nu ruisselant d’une eau claire et certainement rafraîchissante, si lui-même n’était pas gelé sur place. C’était une fille bien, il n’avait pas le moindre doute à ce sujet. Celle-ci tentait de le consoler, de lui remonter le moral qu’il avait si bas. Il se rendit alors compte que jamais il n’avait déprimé comme cela ; toujours, il avait su tenir tête aux problèmes et les régler la tête haute. Mais aujourd’hui, à ce moment précis… non, il n’y arrivait décidément pas.

Le jeune homme leva les yeux et croisa le regard de la jeune femme, qu’il ne put tenir. La vision qu’il eut alors l’horrifia, son corps était brûlé à certains endroits. Des lettres y étaient inscrites, certainement avec une violence cruelle et inimaginable à ses yeux. Qui pouvait lui avoir fait cela… Lui se plaignait mais elle, la tête haute, avait su tenir à ce qui devait être le résultat de tortures immondes…

Il la regarda alors dans les yeux, d’un regard tendre et gêné. Il esquissa alors un sourire et leva son bras gauche, sa main vint effleurer la joue du même côté d’Amaryllis et il caressa celle-ci du bout des doigts. Un sentiment de chaleur monta lentement en lui, était-il tombé… amoureux ? Il n’aurait su le dire, jamais il ne l’avait été. Les mots qu’elle lui adressa furent des caresses à ses oreilles, dont le sens lui échappa néanmoins. Une flamme d’espoir brûla alors en ses yeux. Seule sa proposition de l’aider vint à son esprit…

« Je suis un idiot… c’est vrai que si je n’avais pas posé de questions, tout cela n’aurait été que Paradis. Pourquoi ne suis-je pas un homme normalement constitué qui se serait contenté de vous torturer, innocentes choisies par un dur destin… »

Ses yeux brillèrent d’ironie, mais il n’eut pas la force de la regarder directement dans les yeux. Un sourire évasif se dessina néanmoins sur son visage. Akari la regarda de nouveau dans ce grand océan dont les mille étoiles étaient étoiles : ses yeux d’une beauté incommensurable.

« Me… remonter le moral ? Ne me tente pas, c’est pour cela que j’attendais la mort… pour ne pas avoir fait comme tant de gardes qui profitent aveuglément des orphelines telles que vous. »

Conscient de s’être de nouveau apitoyer sur son sort, il tendit sa main droite vers la sienne. Aucune notion d’animalité, aucun désir purement sexuel. Juste lui et elle… :

« S’il-te-plaît, vient dans mes bras… »

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Sans un mot, elle le laissa faire. Elle s’était d’abord crispée en sentant les doigts de l’homme effleurer sa joue, mais s’était bien vite calmée en voyant qu’il souriait. Elle avait encore du mal à accepter qu’on puisse la toucher pour autre chose que soigner ses plaies, mais Akari lui faisait vraiment trop pitié à voir… Il avait besoin qu’on lui remonte le moral… Et à bien y songer, quel mal pourrait-il lui faire? Amaryllis était tombée bien bas, mais elle avait toujours cette envie d’aider les gens qui étaient au même point qu’elle, sinon avec le moral encore plus bas. Ama aimait la façon dont Akari caressait sa joue gauche du bout de ses doigts. Ça chatouillait un peu, c’était doux… Rien de dur ou rude. Pas comme Ellioth qui n’était rien d’autre qu’un homme brutal, même si d’après Gin, il avait pu être sympathique à une certaine époque. Akari, lui, il était doux. Il était musclé et n’aurait eu aucun mal à faire du mal à Ama et pourtant, il semblait si doux… si… faible… Si déprimer rendait les hommes si doux et gentils, elle espérait vivement que tous se mettent à déprimer! L’orpheline se mit à rire légèrement à sa remarque.

« Pour un idiot, moi, je vous trouve très bien! Ça fait changement de ne pas avoir un tortionnaire à côté de soi. Vous voyez comme ils nous détruisent? Vous voyez mon corps? Ce n’est pas le pire à voir, je dois l’avouer, mais c’est loin d’être beau à voir quand même… J’ai le nom de mon tortionnaire graver dans la chair et même avec un chandail, on voit la fin de son nom… Il m’en a fait baver au point où j’ai tenté de me tuer par deux fois suite à mes deux tortures… Et pourtant, chaque fois, on est venu me sauver… Par contre, vous, vous ne m’avez rien fait et je vous en suis reconnaissante. Vous faite votre boulot, non? C’est ce qui compte. Torturer ou non ne changera pas grand chose outre le fait de vous faire détester. Il n’y a que des détraqués ici… vous êtes probablement l’un des seuls hommes à être normal. »

Bien qu’ici, on se demandait ce que pouvait signifier un homme ‘normal’… Décidément, il semblait réellement déprimer parce qu’il n’arrivait pas à profiter des orphelines… Et dire qu’il lui aurait probablement été si facile d’en entraîner dans d’horribles pièges! Il était beau. Il n’aurait eu qu’à jouer les gentils et HOP, il aurait pu violer des dizaines d’orphelines! Ce que cet homme pouvait être étrange! Et pourtant, il n’était pas déplaisant… bien au contraire.

« Vous me faite vraiment pitié… Il n’est pas écrit nulle part qu’il est de votre devoir de torturer et violer et les femmes orphelines d’ici! Et puis ainsi, vous évitez de vous faire détester. Autrement, je crois qu’il vous serait facile de faire comme les autres. Il suffit de vouloir nous faire du mal, rien de plus… bien que je ne vois pas ce qu’il peut y avoir d’amusant à torturer… »

Le viol devait être plus plaisant pour les hommes, à moins d’apprécier de voir des femmes hurler, se débattre et souffrir à vouloir en mourir. Sa demande la laissa un instant sans voix. Il ne semblait pas vouloir quoi que se soit sexuellement, c’était surtout cela qui l’étonnait… Doucement, elle sourit, mettant sa main dans la sienne, se blottissant contre Akari. Ama faisait attention à son épaule quand même, heureuse néanmoins que le reste de son corps avait cessé de la faire souffrir.

« N’attendez plus la mort… cela ne vous servira à rien. Vous, au moins, vous ne vivez pas dans un Enfer. Transformez-vous-le en Paradis… agissez comme vous le voulez, pas comme les autres agissent. » dit-elle, sa tête contre l’épaule de l’homme.

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Akari l’écouta parler, il aimait sa présence et ressentir la chaleur de son corps. Cela contrastait avec l’eau glaciale qui s’étalait le long de son corps. Amaryllis semblait si douce, tendre et aimante quand elle ne faisait pas la forte tête. Une autre femme, véritablement. Elle le prenait en pitié, le jeune homme le voyait et s’en sentait coupable ; comment avait-il pu tomber si… bas ? L’orpheline lui raconta son histoire, les tortures qu’elle eut subi et les tentatives de suicide. Lui se renfermait sur lui-même, tandis qu’il y avait tant de demoiselles à chérir et à protéger des autres gardes, tortionnaires. Du bout des doigts, il descendit sa main le long de la peau d’Amaryllis jusqu’à arriver à son sein. Là, il suivit du bout de son index ce qui avait été gravé en sa chair, sens qui lui échappait. Faire son boulot, juste le faire ? Mais son boulot était de torturer autrui…

« Normal… ? Mon boulot est de vous torturer comme tu as déjà tant souffert, ces marques n’ont pas été faîtes avec une pureté d’âme exemplaire. C’était violent et sanglant, n’est-ce pas… ? Si j’avais fait ce pour quoi j’ai été engager, j’aurai suivi l’exemple des autres et jamais je ne serai tomber aussi bas, jamais tu ne m’aurais pris en pitié. »

Le garde laissa un moment de silence, nul part il était écrit que la torture et le viol faisaient parti intégrante de son métier. Non, cela était vrai mais le directeur avait assez de ressources pour faire payer le prix à ceux qui ne suivaient pas cette doctrine. Et éviter de se faire détesté, il eu un rire narquois à cette remarque. Non, il n’avait même pas besoin de se faire détester puisqu’une orpheline, à sa simple vue, le fuyait et criait au meurtre avant même qu’il n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche. C’était d’ailleurs ce qu’il avait connu avec Siegfried, lui croyait protéger une orpheline dont Akari n’avait même pas toucher un cheveu. Et, la fin de l’histoire fut qu’il se trouva assommer pour une bonne demi-heure…

« Tu ne comprends pas… Le directeur est au-dessus de tous, c’est un sadique doublé d’un fou. Du moins, tel est le sous-directeur. Son supérieur ne doit pas être bien mieux, et il y a assez de menaces qui pèsent sur nos têtes pour que nous suivions l’exemple des autres. Le plaisir de la torture… C’est tout simplement le retour à l’instinct animal, à cette adrénaline jusqu’à alors interdite qui nous empêche de réfléchir posément… »

Akari perdit de nouveau son regard sur le mur en face de lui, puis il sentit une main se mêler lentement à la sienne. Puis, sans un mot, Amaryllis se blottit contre le corps puissant du jeune homme, celui-ci se sentit bien pour la première fois de cette sombre journée. Qu’il était bon de sentir le contact charnel d’une femme à ses côtés… Il remarqua néanmoins que son épaule la faisait souffrir et tenta de ne pas aggraver ses souffrances. Ne pas vivre dans un Enfer, lui s’imposait une torture mental. Il se posait trop de questions, cela était peut-être vrai. Un trop grand sentimental aux trop nombreuses questions. La tête de l’orpheline se posa sur la sienne, et lui apprécia ce geste.

« Tu es terriblement intelligente, bien plus sage que moi, bien plus forte que moi… Je dois avouer que tu m’impressionnes… Mais, une chose, pour vivre au Paradis il me faudrait agir comme les autres et cela, à présent, je m’y refuse. »

De sa main droite, il tourna le robinet au-dessus de lui et fit tomber une eau à présent tiède et revigorante. De son bras gauche, il enlaça Amaryllis et la rapprocha tendrement de lui. La position fut telle qu’il mit doucement l’orpheline entre ses jambes, se collant contre elle avec amour. Rien de sexuel ou de cruel, juste de la passion pour cette jeune femme avec qui il se sentait terriblement bien. Doucement, il posa ses deux mains sur les hanches d’Amaryllis et posa sa tête contre on épaule droite. Il chuchota :

« Merci… »

Nombre de messages : 571 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2006

Elle le laissa descendre le bout de ses doigts jusqu’à son sein et suivre les traces des lettres que l’on voyait encore parfaitement… un immense ‘Ellioth’… Heureusement pour Akari, il n’avait jamais tenté de lui faire du mal! Autrement, elle aurait eu du mal à le laisser faire si sagement, sans même vouloir l’étrangler. Mais Akari était gentil… Il n’arrivait pas à torturer les autres, il venait de le lui dire… Et puis il ne cherchait pas à la tripoter, ni la violer en faisant cela. Autrement, il ne se serait pas gêné pour descendre encore plus bas qu’à la naissance de son sein.

« Oui, c’était violant, sanglant, horrible, mettez tous les adjectifs horribles que vous voulez. Bien des hommes, ici, n’ont jamais fait de mal à une seule orpheline. Pas de viol, pas de torture à leur actif… Vous n’êtes pas le seul. Combien d’hommes sont amoureux de l’une d’entre nous et ont cessé de faire du mal aux autres orphelines pour ne pas perdre celle qu’ils aiment?! Il suffit souvent d’une seule orpheline pour qu’un des hommes arrête de faire ces choses horribles… Tandis que d’autres ne font que violer ou que torturer… Ils y vont selon leur plaisir ou leur envie… »

Il faisait tellement pitié! Tomber si bas pour cela… S’il savait combien les orphelines pouvaient quand même apprécier les hommes qui leur venaient en aide plutôt que de les traîner en salle de torture! Au début, on se méfiait, mais bien vite, on cessait de s’en faire et s’en faisait un ami, un allié… Akari était vraiment trop étrange. Étrange, mais sympathique quand même pour un homme. Il était bien l’un des seuls qu’Amaryllis ne détestait pas. Bien que les propos de celui-ci étaient étranges, ils avaient quand même du sens. Ama n’était peut-être qu’une orpheline, mais dans un sens, elle arrivait à le comprendre. Peu de gardes n’avaient quand même jamais rien fait… c’était peut-être le fait de ne pas être comme la majorité qui le rendait si peu joyeux… L’orphelinat devenait si triste que même les gardes l’étaient!

« C’EST le sous-directeur [Elle ne sait pas qu'Ellioth est mort] qui m’a fait tout cela. Le directeur est aussi fou, si vous voulez mon avis, pour engager un tel malade mental! Vous savez quoi? La menace pèse seulement si vous n’avez jamais rien fait. Il est tellement facile de se faire passer pour un violeur en se faisant surprendre avec une orpheline… Vous n’êtes pas non plus obliger d’aimer torturer… tant que vous nous faite souffrir… Mais comme je l’ai dit, il est plus que simple de devenir un violeur. Trouvez une orpheline consente, amusez-vous tous les deux et il suffit de jouer la comédie en présence d’un autre homme. »

S’il n’arrivait pas à violer, il pourrait toujours faire semblant. Ça avait marché pour certains gardes, d’après ce qu’Amaryllis avait pu entendre.
Akari s’était remit à parler. Elle sourit à ce qu’il dit à propos d’elle. Elle n’avait pas le choix d’être forte dans un tel endroit… même si en ce moment, elle était tout sauf cela. Ce genre de moment de paix intérieure était rare. Akari n’en aggravait rien, bien au contraire. Amaryllis avait beau détester la plupart des hommes, mais la présence de celui-ci la rendait heureuse et lui changeait grandement les idées. Elle se sentait bien contre son corps puissant, comme si plus rien ne pourrait lui arriver en étant ainsi. Elle était bien.

« Vous n’êtes pas obligé de faire comme les autres pour être au Paradis. Jouer le mouton ne changera rien si cette situation de tortionnaire ne vous plait pas. Je ne suis ni plus sage, ni plus forte que vous… Je veux seulement vous aider. »

Amaryllis se laissa volontiers changer de position. L’eau tiède, cette nouvelle position plutôt confortable, Akari songeait vraiment à tout pour que tous deux soient à l’aise. L’eau coulait sur le corps nu d’Amaryllis, la faisant parfois frissonner. C’était bon… Elle aimait être collée ainsi à Akari. Elle aimait se trouver contre son corps puissant, sentir qu’il était près d’elle. Accotant sa tête contre la sienne, elle leva sa main droite jusqu’au visage d’Akari, caressant la joue droite ainsi que les cheveux de celui-ci…

« Ne me remerciez pas… Je suis heureuse de pouvoir vous remonter un peu le moral. Ça me change un peu les idées… »

Doucement, elle vint déposer un baiser sur la joue gauche d’Akari. Elle aimait bien cet homme. Pour une fois qu’il y en avait un de sympathique dans l’établissement! Elle aurait bien du mal à lui refuser quoi que se soit. Il était tellement gentil avec elle! Amaryllis était pratiquement tentée de lui proposer de la torturer, simplement pour le laisser faire comme les autres, et voir s’il préférait aider ou faire souffrir…

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Akari se sentait bien, il sentait ce long fleuve bouillonnait qu’était son sang reprendre une température normale et le revigorer peu à peu de son énergie. Celle qui l’avait en lui ne frémissait pas à son contact, ne le repoussait pas et lui remontait même le moral. Le jeune homme semblait ne pas lui faire peur, perdait sa facette de monstre sanguinaire qu’il n’avait jamais été réellement. Amaryllis lui dit alors qu’il n’avait pas été le seul à ne pas vouloir violer ou torturer, cela pour la raison qu’un garde tombe parfois amoureux d’une orpheline. Mais lui… jamais il n’était tombé amoureux, ni auparavant ni en ce moment. Aimer une seule et même femme ou s’amuser avec plusieurs, telle était la question…

« Je me suis poser ces questions sans pour autant être amoureux… Je suis entrain de me dire que tomber amoureux est synonyme d’Enfer ici. Je ne me suis jamais attaché aux apparences ni à celles que l’on me donne mais, si je tombai amoureux cela pourrait faire du mal à celle que j’aime… Je crois que je suis aveuglé par la peur, en vérité… »

Amaryllis lui dit alors une chose qu’il ne comprit pas réellement, pourquoi l’incitait-elle à s’amuser sans évoquer l’amour ? Ici où tout n’était qu’absence de sentiment, juste de l’instinct et de la bestialité. Se prendre une fille consentante et s’amuser avec ? Puis, passer pour un garde normal tel un tortionnaire ? Cela lui aurait été si facile, il avait failli succomber plusieurs fois mais avait toujours su s’arrêter à temps. En réalité, il se demandait s’il ne voulait pas Amaryllis en son plus simple élément ; juste elle et lui, pures sentiments passionnés.

« Le sous-directeur… Je l’ai rencontré une fois, et il m’a assez fait passé le sentiment que si je ne me pliai pas aux règles de la morale du manoir : viol et torture ; je passerai bien vite de cet enfer au véritable Enfer… Et je suis aussi surpris que tu veuilles que je couche avec une fille consentante juste pour le plaisir, toi aussi tu me prends pour un monstre… ? »

Le jeune homme ne voulait pas suivre l’exemple de ses collègues, il ne voulait pas être un de ces monstres sans cœur ni morale. Il voulait juste être un homme normal aux mœurs normales, elle n’était pas plus sage ou plus forte que lui… c’était peut-être la vérité, mais lui se sentait si faible à cet instant. Akari laissa son pouce droit caresser le menton d’Amaryllis tandis que sa main gauche vint se poser sur le sein du même côté ; aucune notion maléfique, juste le sentiment de vouloir la chérir comme jamais il ne l’avait fait.

« Je t’aiderai si tu le veux aussi, bien que je ne sois qu’un humain au cœur fragile dont une femme doit me prendre en pitié. Je suis pitoyable, je le sais… »

Akari se faisait tendre et aimant, doux comme un agneau sur la peau d’Amaryllis. Il la sentait frémir sous ses doigts, voyait l’eau ruisseler sur son corps en milles gouttes écarlates. Elle était belle, d’une beauté incroyable et incommensurable… Alors, elle prit son visage entre ses fins doigts et lui caressa tendrement les cheveux, puis vint un baiser volatile sur sa joue gauche. Akari la regarda dans les yeux, ne lâchant plus cet immense océan aux milles étoiles ; son eldorado. Pris par un instinct mordant, il prit son menton entre l’index et le pouce puis déposa les lèvres sur les siennes. Le jeune homme en était définitivement amoureux…

Nombre de messages : 571 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2006

Il n’était pas amoureux… Ses exemples ne tenaient donc plus du tout. Peut-être n’aimait-il tout simplement voir les gens souffrir? C’était possible quand même. On ne devait pas mettre ‘Emploi dans un orphelinat de jeunes femmes : Tortionnaire’ en grosses lettres dans le journal. Autrement, la police serait ici depuis longtemps! Akari s’était peut-être engagé sans savoir ce en quoi consistait réellement ce travail. Il ne serait pas le premier, mais les autres qui ne restaient pas gentils, prenaient tous un malin plaisir à faire souffrir les jeunes femmes de l’orphelinat.

« La peur? Peut-être… Il faut quand même être courageux pour se l’avouer à soi-même, que l’on a peur. Mais si cela qui vous empêche de nous torturer et nous violer, j’en suis pratiquement heureuse. Il y a suffisamment d’hommes pour nous faire du mal… Nous nous méfions de tous, mais je sais que vous n’êtes pas méchant. Je sais que… je peux vous faire confiance. Autrement, je serais déjà partit d’ici depuis longtemps et je ne serais pas installée contre vous. Même si vous deveniez un tortionnaire, je crois que j’aurais bien du mal à vous détester. Mais tomber amoureux n’est pas toujours synonyme d’Enfer… même ici… C’est facile de menacer quelqu’un qui aime, tout comme de faire souffrir cette personne en torturant l’autre, mais quand on oublie tout cela, il n’y a rien de plus magnifique qui puisse survenir dans un tel endroit. »

C’était la seule chose de bien qui pouvait arriver, d’ailleurs. Plus rien n’était joyeux ici, de toute façon, si ce n’était que de se retrouver un temps avec la personne que l’on aime. Ama eut une grimace de dégoût lorsqu’il lui parla d’Ellioth. Cet homme était vraiment le pire homme qu’elle connaissait et elle lui devait toutes ses tortures.

« Vous prendre pour un monstre? Non… Le sous-directeur en est un, vous, non… Je ne faisais que proposer cela, vous n’êtes pas obligé de m’écouter non plus. Néanmoins, cela vous aurait fait passer pour un violeur aux yeux des hommes, mais plus ou moins du côté des femmes si l’orpheline dit qu’elle a été consentante. Le sous-directeur ne pourrait donc pas rendre cet enfer, en véritable Enfer pour vous. Et oublier le fait que certaines puissent vous prendre pour un monstre… si vous en étiez vraiment un, elles auraient toutes soufferts. »

Si lui il était un monstre, elle, elle était la reine d’Angleterre! Akari était vraiment bizarre en tout cas! Il semblait vouloir faire comme les autres, mais ne voulait pas faire comme les autres… Un homme étrange, vraiment!
Amaryllis aimait bien qu’il caresse ainsi son menton. Il semblait si puissant, mais il se montrait si doux! Elle le laissa même poser son autre main sur son sein gauche. Elle lui faisait réellement confiance pour le laisser ainsi faire! Elle aurait arraché la main de n’importe qui d’autre si ce geste lui avait été fait. Elle aimait le contact des doigts d’Akari sur elle… Il n’avait vraiment pas l’âme d’un violeur, mais bon sang qu’elle n’aurait pas refusé qu’il la viole!

« Vous n’êtes pas pitoyable… seulement humain, comme tout le monde. Et vous m’aidez déjà plus que ce que vous pouvez le croire. J’ai confiance en vous… et votre présence m’est bénéfique, croyez-moi. Je n’ai pas été aussi heureuse depuis bien longtemps. »

Amaryllis aurait aimé pouvoir passer sa vie contre cet homme si rassurant, si gentil, si doux… Elle aurait aimé qu’il caresse son corps… Devrait-elle avoir honte de songer à cela? Cela faisait si longtemps qu’elle voyait tout en noir… Songer à cela ne pourrait pas lui faire de mal. Et puis cela lui faisait du bien de songer à autre chose que la mort. Ama sortit de ses pensées en sentant qu’Akari prenait son menton entre son pouce et son index. Il déposa ses lèvres sur les siennes… Surprise sur le moment, elle mit quelques secondes à comprendre… avant de céder. Ce baiser aurait pu rester tout simple… mais Amaryllis n’y tenait plus. Frayant un passage à sa langue dans la bouche du jeune homme, la jeune femme se mit à embrasser Akari d’une façon toute aussi passionnée qu’elle pouvait le faire avec Lacus. Lacus… Amaryllis faisait tout pour l’éviter depuis sa seconde torture. Elle ne voulait pas qu’elle la voit dans un tel état. Mettant fin au baiser après un moment, la jeune orpheline se mit à rougir.

« Je suis… désolée… » finit-elle par dire, espérant ne pas avoir choqué l’homme.

» un moment de paix (pv Sullivan)
» Sombre souffrance [PV Akari]