Bureau de Doggy

Peu après qu'il soit sortit de son appartement, Doggy se dirigea aussitôt vers son bureau. La lumière naturelle qui traversait les longs couloirs avait chauffé à blanc ses yeux, tant habitués à l'obscure. Heureusement qu'il connaissait les différents endroits du manoir par coeur, car il lui était devenu facile de se retrouver les yeux fermés. Les paupières closes, il avait suivi le même chemin de tous les jours, toucher les mêmes murs de tous les jours, et respiré cette odeur de renfermé ... de tous les jours pour parvenir à son bureau !

Il poussa la porte et se retrouva l'instant d'après assis dans son fauteuil. Il machouillait le bout de sa clope, et regardait du coin de l'oeil toute cette paperasserie mal rangée. Tiens ! il penserait à émettre l'idée d'avoir une secrétaire à disposition, pour ranger tout ça. Quel bordel !

Il se glissa plus profondément dans le siège, posant ses deux pieds sur son bureau, à côté des papiers froissés. Pas de quoi s'en faire, c'était juste des copies. Certains dataient de Crésus, pas de quoi en faire un drame. Mais un coup d'oeil furtif sur l'un d'entre eux, et Doggy se retrouva en train d'attraper ce papier qui l'avait intéressé, où se trouvait le nom de toutes les orphelines, et nouvelles venues.

"Bizarre. Elle y était pas hier, pourtant"

Déjà, rien que de lire tous ces noms lui donnaient mal au crâne. Que lui importait tous ces maigres détails ? Il n'avait pas besoin de mettre des noms sur leurs visages. Seuls leurs actes lui étaient significatifs. Il envoya cette feuille voler l'autre côté, qui termina son voyage sur le sol, près de la porte.

C'est alors que cette porte s'ouvrit, révélant à son grand étonnement

Jour qui se ressemble, les heures passaient à une allure lente… Rien à faire! Voila une nouvelle journée à tournée en rond dans un orphelinat qui commencer à lui tapé sur les nerfs… Mais à qui n’aurait il pas tapé sur les nerfs? Tout le monde se plaignait des journées qui se ressemblé, même les gardes commençaient à trouver ça lassant! Il n’y avait rien à faire vu qu’une fois rentré on ne pouvait pas ressortir… Mais au fond des orphelines qui avaient été coupé du monde autant de temps ne serrait elle pas perdu si on les relâchaient en pleine nature? Perdu et désemparé? Quoi qu’il y en avait des débrouillardes…

Elle pensait à ça quand une porte vint coupé ses pensées… Elle releva lentement les yeux l’air agacé comme si cette dernière aurait pu lui faire le plaisir de partir de son emplacement… Chose complètement impossible mais une chose était sure c’est qu’elle n’aimer pas être dérangé en pleine rêverie. Mais ce qu’elle lu sur la porte lui aurait redonné le sourire si seulement elle savait la parfaite définition de se mot.

« Bureau du surveillant général » voila se qu’il y avait marqué sur cette porte… Elle avait toujours voulu le « rencontrer » mais elle n’avait jamais trouvé le temps… Le temps? C’est pourtant pas se qu’il manquait ici, mais elle trouvait toujours quelqu’un pour le lui faire passait… Une orpheline sur qui elle pouvait passer ses nerfs ou simplement un garde sur qui elle aurait pu faire pareil… Cette fille était une vrais boule de nerf même si cella ne se voyait pas au premier abord.

Bref sans même se donner la peine de frapper, et surtout sans trop réfléchir elle entra dans la pièce avec son petit air de petite fille. Ses long cheveux noir cachaient une petite partie de son visage, son maquillage noir faisait ressortir un petit côté poupée maléfique mais la pureté de ses traits le faisait oublier. Son coret était violet foncé et lui remonté tout ce qu’il fallait la ou il le fallait, sa mini jupe écossaise de la même couleur donné l’impression que ses jambes de s’arrêter pas, et ça malgré ça petite taille, mais c’est botte à talon compensé la faisait triché sur se côté la…

Voila une petite orpheline d’apparence sans défense qui venait de pénétré dans le bureau de celui que tout le monde craignait…

Une poupée gothique, habillée de telle sorte que ses formes soient mises en avant : Corset bien remonté, mini-jupe écossaise laissant entrevoir de jolies cuisses .. Résister à l'appel de la chair serait faire preuve d'hypocrisie à son égard. Dans son cas, c'est l'indifférence totale ou presque qui l'empêchera d'user de certaines violences.

*Joli brin de fille*

Elle s'était sûrement trompée d'endroit, car peu d'orphelines ne pénétraient dans son bureau. C'est vrai qu'il jouissait d'une certaine réputation, qui parfois dépassait la réalité. Il suffisait aussi de voir son air agacé pour que l'orpheline perdue reparte immédiatement dans le sens inverse, la peur au ventre. Etrange poupée, pensait-il en son for intérieur lorsque celle-ci débarqua sans crier gare, à cause de toutes ces histoires qu'il entendit à son propos. Après tout, elle jouissait également d'une réputation à l'orphelinat.

"Votre grand-mère ne vous a jamais appris à frapper avant d'entrer, miss ? et votre chambre se trouve au deuxième étage, au cas où vous auriez oublié " lui réplique-t-il sèchement, alors que sa principale préoccupation est de ranger tous ces papiers encombrants.

" Ha ! et rapportez-moi en même temps cette feuille, là par terre avant de partir. Vous seriez un ange ! "
Il prit ensuite quelques papiers qu'il jugeait aussi ennuyant qu'elle, puis croisa tranquillement ses jambes sur le bureau, s'attendant parfaitement au départ de la jeune fille. Il ne désirait pas commencer sa journée en torturant l'une d'entre elles, quand même !

euh desoler des vous deranger mais petite question pas raport est ce que tu est gothique EVE

Courageuse la petite ! Voilà qu'elle se mettait sur ses grands chevaux, prenant cet air d'enfant gâté qui piquait un caprice. Croyait-elle assoir sa domination dans cette pièce et sur lui, en se comportant de cette manière ? Cette jeune fille aurait dû trouver mieux pour l'épater. Au lieu de cela, il n'en fut que plus agacé, bien que cette situation le changeait complètement de la routine.
La porte émit des vibrations de douleur lorsque l'orpheline la referma violemment. Et voilà ! encore du bruit pour rien ! il manquerait plus que la poignée se détache de la porte et la scène serait parfaite. Bien sûr, c'était impossible à cause de son extrême solidité, tout simplement. Ensuite elle prit cet air de folle furieuse et se mit en mode "j'veux t'impressionner mon gars !". Si au moins elle avait ajouté ses "collerettes"...même pas ! En plus, elle ressemblait plus à Samara avec ses cheveux sur son visage, qu'à une mignonne petite orpheline du coin. La prochaine fois, il penserait à ouvrir une foire où elle serait en cage, et un panneau "attention je mords" autour de son cou...

Il s'enfonça davantage dans son siège, croisant les bras sur sa poitrine. Il l'observait du coin de l'oeil, aussi placide qu'un pacha. Puis il ouvrit le tiroir du bureau, et y sortit un long cigare de Cuba. Ne l'écoutant qu'à demi-mot, il recracha sa clope machouillée pour enfouir ce long cigare entre ses lèvres. Aussi calme qu'un moine bouddhiste, il posa une boîte d'allumettes sur la table, juste devant cette orpheline qui s'égosillait à pleins poumons. A force, elle ne devait plus avoir de voix ! Malheureusement si, puisqu'elle termina son dernier sermon sur un ton ironique : "Chienne? que dis je ! Cela pourrait être mal interprété!" Trop tard, une pensée malencontreuse le fit sourire...

Douce provocation dont elle se serait bien passée, si elle savait ce qui l'attendait au tournant. Elle venait de déchirer son papier !! Evidemment...c'était une inconsciente qui se fichait pas mal des conséquences.

" Ce n'est pas le bureau des réclamations ici, alors soyez concise dans vos paroles. Vous me faites mal au crâne..." se contenta-t-il de lui dire, allumant son cigare et tirant une petite bouffée. Il croisa une jambe, observant son visage comme s'il la prenait pour une demeurée.

" N'ayez crainte, ne vous méprenez pas. Une chienne serait plus serviable que vous, il en convient. Vous êtes encore à l'état sauvage..." murmura-t-il, se levant lentement de son séant. Le cigare entre les doigts, en l'air, il s'approcha d'elle, et la contourna pour ramasser les papiers. Ensuite il se releva, cette fois le cigare entre ses dents, secouant les deux morceaux de feuilles sous son nez.

" Haaa ! mon seul exemplaire ! vous auriez pû le déchirer proprement...regardez ce zig-zag ! "

Mais...disant ces mots...le visage toujours aussi souriant et calme...il l'attrapa par les cheveux fermement, la tirant vers l'arrière. Ce faisant, il fit passer ses feuilles vers sa main libre, et continua la pression exercée sur elle, jusqu'à ce qu'elle s'agenouille à terre. Egalement accroupi mais ne démordant point de sa prise, il ouvrit de force sa bouche, pour enfoncer les fameux papiers qu'elle venait de déchirer. Il chantonnait une petite musique et, sa main enfoncée dans la bouche de cette fille jusqu'à ce qu'ils rentrent dans sa gorge, il tira davantage sur ses cheveux pour faciliter l'introduction.

"Qui crois-tu être, pour t'adresser à moi de la sorte. Je crois que tu ne sais pas vraiment qui je suis. Aussi, une présentation devrait éclaircir certains points, mlle..."

Quand il fut satisfait de son travail, il se redressa et étira ses membres. Debout, il jaugea l'orpheline à terre, puis l'envoya en pleine figure une autre bouffée. Il s'était calé sur le bord de son bureau, une main posée dessus, la contemplant du haut de sa stature.

" Tu viens de détruire ma liste...tu vas me faire le plaisir de me noter tous les noms et prénoms de tes "soeurs", ma chérie...si tu veux pas que je m'énerve encore..."

Peut être qu’elle n’aurait pas du le provoquer ainsi pour débuter… Juste des paroles en l’air aurait largement fait l’affaire! Parce que il restait un homme avec une force supérieure à la sienne et l’expression calme de son visage fit que Eve ne rajouta rien à se qui suffit ça dernière phrase…

A son grand regret les rumeurs qui courait sur son caractère difficile était vrais… Après c’être levé de sa chaise il la pris par les cheveux pour que cette dernière se mette à genoux. Signe de domination qui mit un sacré coup à sa fierté même si elle se laissa faire sans trop de résistance… Ça servait à rien, vu la force de l’homme par rapport à la sienne. Bref c’est se qui vient par la suite qui lui déplus encore plus… Le fait qui lui fasse « manger » cette feuille. Il lui enfonça dans la gorge, peut être voulait il qu’elle le tapisse avec son dernier repas?!

Il la lâcha quand pour lui elle en avait pris assez lui recrachant de sa fumer de cigare dégelasse en plein visage, se qui lui arracha une grimace qu’il ne remarqua certainement pas. Il se redressa, s’étirant tranquillement avec cette expression calme qu’elle aurait bien voulu y faire avaler, pour finalement s’appuyer à son bureau… Comme si de rien n’était il continua à lui parler... Quoi? Il voulait qu’elle prenne le nom de toute ces poupées sans défenses et inutiles? Non mais ce mec était rare, en plus d’avoir un crin bien présent il croyait qu’elle allait lui obéir. Elle pouvait très bien lui mentir en lui faisant un simple signe de tête positif, mettre un sale sourire doux au coin de sa bouche et disparaître de se foutu bureau… Il aurait eu un sacré mal à la retrouver pour la suite! Mais le jour ou il lui aurait mit la main dessus… Elle ne préféra pas imagine qu’elle autre chose il aurait bien put introduire dans sa bouche…

Pendant qu’il était entrain de lui parler elle recracha le papier à terre et se leva lentement. Elle avait une sale sensation de ridicule mais elle partit bien vite. Elle en avait rien à faire de l’impression qu’elle pouvait y donner ou de se qu’il pouvait bien penser d’elle… Elle n’était pas la pour plaire même si sa avez fait effet sur certain garde… Elle s’adossa à son tour sur le bureau posant son regard sur lui, l’air lassée. Elle laissa s’écouler un long moment entre son ordre et sa réponse, comme d’habitude, surtout quand le sujet ne l’intéresser guère.

« Mmmm laissez moi réfléchir… Le nom de mes sœurs? Mais oui bien sur je vais allé voir toutes ces poupées de porcelaines pour leurs demander leurs noms à toutes! A quoi que! Pourquoi ne demanderiez vous pas à une chienne qui n’est pas encore à l’état sauvage… Il pourrait me passé par la tête de vous faire défaut ou de vous dire de vous d’emmerder vous-même parce que vous êtes un grand garçon! »

[ Tiens, t'as changé de vava et de sign ]


" Allons...serait-il vraiment utile d'en arriver jusque-là, jeune fille ? Vous n'avez pas le choix, et il est de votre devoir de réparer l'erreur que vous venez de faire..." dit-il sur un ton bien aimble, légèrement ironique. Le petit sourire en coin qu'il arborait en rajoutait un peu plus, à cette impression de Mr-qui-maîtrise-la-situation. Il l'observa longuement, à la manière de quelqu'un qui chercherait à deviner les pensées de son interlocuteur. Puis il regarda la chevelure de la jeune fille, fort intriguante, qui lui donnait vraiment envie de...de les brûler. Juste pour voir si la couleur du feu irait bien sur elle. Il y avait bien la boîte d'allumettes à portée de main, mais ce serait vraiment idiot d'en arriver à ce point. A croire que l'ennui avait complètement bousillé sa créativité !

"...à moins que vous soyez dénués d'intelligence, et donc de moralité, ce que je commence à croire. Mais il me semble qu'on ne recrute pas des échappées de l'asile, mmh ?" termina-t-il en lâchant un rond de fumée sur le corset de la fille, qui se rejoignit pour former un banc nuageux, grisâtre et malodorant. De toute manière, Doggy avait assez perdu de temps en salive pour la sermonner davantage, bien conscient que cela ne servirait qu'à prolonger ce passionnant débat. Aussi il se redressa du bureau, pour s'assoir de nouveau sur son siège, ses pieds reposés sur le milieu de la table. Bon ! si elle continuait à le titiller malgré cette petite démonstration, ce serait vraiment faire preuve d'une inconscience inimaginable !

Reposant son cigare sur le cendrier, il termina la discussion en prenant une autre feuille au hasard (pas tout à fait) où se trouvait les différents points stratégiques à surveiller, dans le manoir. Par où allait-il commencer ? Bref, il ajouta après un long moment de silence, ses yeux vaquant à une occupation plus instructive que le joli dos de l'orpheline :

" Ceci étant clos, parce que vous êtes une grande fille, inutile de vous raccompagner jusqu'à la porte, n'est-ce pas ? ...et je mettrais vos paroles insensées sur le dos de votre immaturité... "

Un très grand sourire victorieux sur ses lèvres, il reposa soudain la feuille sur son bureau et croisa ses mains derrière sa nuque. Légèrement penché sur son siège vers l'arrière, il se doutait déjà de ce qu'elle allait faire, puisque telle était le phénomène humain. Il recommençait sans cesse les mêmes erreurs, les mêmes exercices, les mêmes conversations...evidemment, elle n'allait pas déroger à la règle ! Car franchement, l'air commençait à empester de sa présence. Une odeur d'orpheline à peine sorti des soins de l'Ange ! Il ne l'avait pas connu à vrai dire, arrivé 2, 3 jours avant qu'elle disparaisse. Mais bon, rien que de penser à cette vieille femme entourée de ses fidèles servantes, cela lui donnait envie de vomir...

[Obligé pour la signature, elle était d'apparence trop gore et le vava je trouve que celui ci resemble plus à Eve ^^]

Il continua à lui parler, mais ses paroles passèrent par une oreille ressortant tranquillement de l’autre. Il parlait complètement dans le vent. Elle ne s’aperçu même pas qu’il c’était assit à son bureau… A si une phrase, ou plutôt une fin de phrase lui fit reprendre ses esprit… Sur le dos de son immaturité? Non mais se mec savait vraiment plus se qu’il racontait… Il voudrait mieux qu’il pleure sur le deuil de son cerveau plutôt que de raconter des conneries pareilles!

« Immaturité est un sale mot qui vous devriez employer à bon escient très cher! Je peux très bien me faire passé pour se que je ne suis pas, cella ne fait pas de moi une immature ou une inculte… »

Elle se tourna vers l’homme, certainement préférait il parler à son visage qu‘a son dos… Il voulait qu’elle parte, il pensait sûrement qu’elle était venu ici juste manière de déchirer une feuille sous ses yeux et repartir toute joyeuse, contente de s’être approché du surveillant principal.

« Je pense que vous avez un problème… Vous ne percevez pas les chose telle qu’elles sont mais telle que vous voudriez qu’elles soit… Pensez vous réellement que si je suis ici c’est parce que je me suis trompé de porte et de ce fait que j’en ai profité pour tester vos nerfs en déchirant une feuille de papier sous votre nez? »

Ceci l’aurait étonné qu’il pense ça… Ce qui l’aurait moins étonné c’est qu’il la prenne pour une de ces filles qui servent à rien, vagabondant joyeusement dans les couloirs à la rechercha d’un garde tout mielleux qui aurait fait leur bonheur… Vision plus que méprisante qui venait de traverser l’esprit de Eve qui ferma un instant les yeux.

«Non, non, désoler de vous décevoir mais mon but premier était d’allé, en quelque sore martyrisé quelqu’un à ma manière… Comme le hasard fait bien les choses c’est à votre porte qu’il m’a menait… Coïncidence? Non je n’y croit pas beaucoup! Mais une chose est sure c’est que je suis pas la pour faire ce que j’avais prévu… Je suis peut être « immature » comme vous le dîtes si bien, employant ce mot à tort et à travers, mais je suis loin d’être suicidaire. »

Elle s’approcha de lui s’asseyant sur le bord de son bureau sans pour autant posé le regard sur l’homme. Un peu comme si elle se parlait à elle-même…

« Rassurer moi, vous avez déjà entendu parler de moi… La petite Eve, non? »

Il avait crû qu'elle allait laisser tomber, que ce foisonnement de paroles l'ennuyerait à tel point qu'elle irait s'amuser autre part (ce qui l'aurait bien arranger d'ailleurs). Une stratégie de plus, car il savait très bien quelle position adopté pour "ennuyer" celles qui entraient en ce lieu. Ennuyer ou torturer, suivant la personnalité de chacune. Bref, jouer l'individu le plus naïf du monde pour...le tromper.
Mais Doggy était tombé dans le panneau lamentablement, sa stratégie ne fonctionnant cette fois qu'avec grande difficulté. Alors, après un autre flot de paroles destiné à une explication concise de sa venue ici, la "demoiselle" avait simplement changé de sujet pour lui demander s'il avait déjà entendu parler d'elle. Encore inutile, elle ne représentait rien d'autre qu'une pièce d'échec où ses faits et gestes étaient commandés sur mesure. C'était même pas la peine de lui poser la question...Au bord de l'apathie, il réprima un grand baillement et lui répondit brièvement :

" Haaa ! ce n'était pas Morticia ? oups, j'ai dû me tromper dans mes feuilles...A vrai dire, je me fiche complètement de savoir qui vous êtes, ce que vous faites, ce que vous aimez faire...^^. Je crois que vous n'avez pas encore bien compris mes avertissements..."

Après un petit soupir agacé et regardant le plafond, il subtilisa une seringue anesthésiante de son tiroir. Subtilement, pendant qu'elle restait toujours de dos, il continua également de parler, autre technique servant à endormir les sens de la "victime".

" Inculte ? je ne pense pas que vous l'êtes, voyons ! non, vous êtes trop intelligente pour cela, sous vos airs de terreur ambulante. Je sais très bien que vous vous ennuyez à mourir avec vos soeurs, je puis même le comprendre...dans votre cas, au pire, je me serais amusé à les amener dans ces cachots une par une...^^"

Il secoua la seringue, le tapotant sur le bord du tiroir. Tout neuf, Doggy se demandait par quel miracle s'était-il retrouvé là. C'était plutôt à l'infirmerie qu'il aurait dû y être...mais bon, au moins allait-il servir à quelque chose !

"...par-contre, je n'arrive pas à comprendre comment faites-vous pour pousser à bout ces pauvres gardes. N'avez-vous jamais éprouvé attirance pour l'un d'entre eux ? n'avez-vous donc aucun coeur qui bat sous ce corps de chair et de sang ? "

C'était pathétique. Voilà qu'il allait dans son sens, voilà donc que cela nuirait à sa réputation. Mais c'était pour la bonne cause...pour l'endormir, comme toutes celles qui avaient voulu lui tenir front. Il était fatigué de l'entendre, fatigué tout simplement. Profitant de l'absence de réaction d'Eve (qui n'allait pas tarder d'un moment à l'autre), il se leva de son séant, et se pencha un peu vers elle. Sans souffler mot, il piqua soudain cette aiguille sur le côté de son cou, le liquide traversant l'aiguille pour pénétrer cette charmante veine...

" Et bien ! j'attendrais patiemment de voir votre vraie nature ressurgir un jour ou l'autre...j'ai de l'espoir là-dessus seriez-vous aussi sensible qu'une Juliette au bord de l'apocalypse mental ? je serai curieux de voir ça ^^ " finit-il ensuite par avouer, jetant l'aiguille dans la poubelle. Maintenant, il attendait juste que les effets de l'anesthésie fasse leur travail...pour continuer la suite du petit jeu.