Marlène sous la torture....[Terminer]

Soudain la porte s'ouvrit à grand fracas, révélant un homme aux cheveux courts en pagaille qui devait avoir dans les 25 ans. L'homme se tenait dans l'embrasure, la lumière derrière lui, mais l'ombre cachant son visage. Il respirait assez fort d'ailleurs, pour que l'on puisse confirmer qu'il était sacrément essoufflé.

Son uniforme avait gardé la trace d'une poursuite dans une végétation luxuriante, et ses bras nues mais musclés avaient quelques griffures bien visibles à l'oeil nu. Celui-là avait dû découdre avec un animal fou pour arriver ici, dans un tel état. De plus, il revenait penaud, sans sa petite orpheline pour s'amuser un peu. Le résultat était donc des plus décevant.

Toujours immobile dans l'embrasure de la porte ouverte, le jeune homme dit alors, d'une voix tremblante :

" J'ai pas réussi ! Hey tu m'écoutes ?? j'ai pas réussi à l'avoir !! "

Il s'était vivement approché de Jacob et avait empoigné fermement ses épaules pour le secouer comme un pantin.

" P****n ! c'est la première fois ! j'te jure !! Qu'est-ce que j'vais devenir ? ma carrière est finie !! "

Des larmes de tristesse coulèrent sur ses joues...L'émotion fut trop forte, lui si meilleur dans ce petit jeu, s'était révélé incapable d'arriver à ses fins avec une d'entre elles. Quel déception ! Quelle rage ! Quelle misère ! C'en était trop, il fallait qu'il se venge sur quelque chose pour évacuer toute la tension. Sur quelque chose ou ... sur quelqu'un

C'est là qu'il la vit. Elle était de dos sur sa vieille chaise, attachée comme une prisionnière de ces vieux films allemands. Un petit sourire se glissa sur son visage, un sourire effroyable qui illumina son regard sombre. Alors, il se glissa derrière la jeune fille, ses longues mains moites autour de son cou.

"Au moins, tu vas bien t'amuser avec elle ! C'est clair qu'elle sera plus "gentille" que l'autre hu hu Tu veux pas me la prêter un peu pour que je teste mes nouvelles inventions ?" demanda-t-il à Jacob, son visage tourné vers lui. Néanmoins, ses mains étaient toujours sur le cou de la pauvre orpheline, glissant obscurément sur cette peau jeune et fraîche comme une rose.

- Oh ! ça va ! fais pas ton égoïste non plus pfff ! fit Will quelque peu dépité. Il aurait tant voulu jouer avec, juste un petit peu. Et Jacob était véritablement en train de le narguer avec son arracheur de peau, appareil de torture destiné à ...et bien...arracher la peau ^^'. Ce n'était pas son instrument favori, mais le voir l'expérimenter avec dextérité sur le bas du ventre de cette jeune orpheline titillait de plus en plus ses sens.

La petite aiguille sortit doucement de son socle, se posant comme un compas sur sa peau bien tendue. Jacob tourna 3 fois l'aiguille; en forme d'ovale parfait, il détacha cette forme géométrique pour le lécher avidemment et le mettre dans un pot. Pour le conserver ou pour le manger ? D'un côté, s'il continuait à tout lui arracher, cela ne valait pas la peine d'en faire sa fiancée. D'un autre côté, Will n'avait pas envie qu'il lui défigure le visage, ainsi que la totalité de son corps. Il n'aimerait pas torturer une fille sans visage, qui ressemblerait à un morceau de chair rouge ambulante...

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Adeline se perdait dans les couloirs du manoir. Depuis le temps, elle ne s'était pas vraiment située dans l'immense bâtiment. Particulièrement mauvaise quand il était question de se repérer, il était évident qu'elle aurait dû mal à sauver Marlène de son terrible sort. Mais -car il y a toujours un mais-, la main du Destin l'amena près de cette porte où se passait d'étranges choses. La jeune fille, qui sans le savoir, avait réussi du premier coup à retrouver la salle de torture, colla son oreille contre la porte. Elle écoutait, posant ses mains contre le bois dur, à l'affût du moindre son inquiétant, indiquant qu'il y avait là une occasion de démontrer ses compétences à surprendre les gens...

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Maintenant, Will avait envie de vomir. Jacob avait découpé plusieurs parties de son corps, et allait maintenant attaquer ses cuisses fermes. Les morceaux ensanglantés avaient remplis deux pots de confiture. Une odeur âcre et relevée envahissait désormais le lieu, telle une introduction putride à ce qui allait arriver par la suite...

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Soudain, la porte s'ouvrit sur les 3 protagonistes, montrant dans son embrasure Adeline et ses deux points rageurs devant elle. Elle ne savait pas trop où elle allait débarquer; elle avait juste ententu quelques faibles gémissements et quelque chose comme un scrii scrii monotone. Sûrement le bruit de l'aiguille en traversant la chair...

Le ventre de Marlène était en sang, elle risquait d'avoir une infection en restant ainsi. Adeline regarda les deux gardes bien au fond de leurs orbites, jetant quelques éclairs destinés à les faire tomber. Mais ça ne marchait pas, et ils ne tombaient pas. Tout simplement parce qu'ils étaient de dos, et semblaient plus préoccupés par leurs petites affaires que son arrivée fracassante.

* Sh*t ! c'est pas vraiii ! >_< ! Ils le font tous exprès ou kwaaa !*

Bon, comme ils ne l'avaient pas vu...elle se contenterait juste de glisser..là...un peu plus au fond..hop ! ni vu ni connu ! La voici donc accroupie et dissimulée par l'ombre du recoin, en train de regarder ce qu'il se passait avec grand intérêt...

Une araignée tomba par accident sur la nuque de Will. A tendance venimeuse -mais ça, il ne le savait pas-, elle se faufila sous l'uniforme du garde jusqu'à atteindre le milieu de son torse, puis plus bas. La pauvre araignée éperdue se demandait bien où elle se trouvait mais...il faisait tellement bon, qu'elle décida de rester un petit moment sous le vêtement. Alors Will, grand sensible qu'il était, se mit à s'agiter et à essayer d'enlever ce truc bizarre qui se promenait sur lui. Il s'agitait tant et si bien qu'il finit par donner des coups dans les airs, jusqu'à foutre une claque sur la tête de Jacob, et à le destabiliser dans sa manoeuvre de lubrifier son appareil. Celui-ci tomba par accident sur le sol, cassant du même coup l'aiguille un peu rouillé...

Profitant du chaos total qui régnait à l'intérieur de la salle, Adeline sortit promptement de sa cachette et s'avança tranquillement vers Marlène pour la libérer de ses liens. Les deux zigotos de service ne l'avaient pas vu, tant occupés à se chamailler sur le matériel abîmé par les soins de Will,qui lui-même essayait d'enlever cette foutu araignée...Donc, de ce côté-là, rien à craindre pour l'instant. Entretemps, elle avait piqué un petit canif bien coupant.

* On dirait vraiment deux gosses ... Pfff ! *

"$h*t ! Dans quel pétrin tu t'es mis ..."

Adeline se mit derrière Marlène pour couper les liens de ses poignets, puis se mit à ses pieds pour couper le reste. Elle vit le massacre qu'ils avaient fait sur son ventre, et ne pût réprimer une petite grimace de dégoût. C'était vraiment pas beau à voir !

"Tu peux marcher ?" demanda-t-elle alors de suite, ses grands yeux noisettes partant de la jeune fille blessée aux deux individus malsains en train de se bagarrer. Espérons qu'ils restent dans cet état de violence, car si jamais leur petit conflit prenait fin, Adeline ne saurait pas vraiment se défaire de deux gardes à la fois. Il valait mieux pour eux deux, de se retirer vite fait bien fait de cette salle de souffrance.

...Le verre s'écrasa sur la boîte cranienne de Jacob, qui s'écroulait alors en poussant un râle inaudible. La multitude de morceaux de verre pénètrèrent la chair; du sang s'écoula de cette blessure et le garde tomba lourdement sur le sol. Le bocal l'avait tué, par l'attaque soudain de Marlène...cette dernière avait pété les plombs, sans doute par trop de passivité, de laisser-faire face aux gardes ou aux personnes qui la prenait pour une gamine sans réaction. Et bien ! au moins elle a prouvé, pour une fois, qu'elle n'était pas dénuée d'agressivité !

Bien que cet élan de courage était tout à fait compréhensible, cela surprit au plus haut point Adeline, qui ne s'attendait pas du tout à ...ça O_O. Une autre facette de sa personnalité, sans aucun doute, peut-être plus dangereuse que les gardes. Il faut se méfier de l'eau qui dort, dit-on...

**+**

Marlène tomba sur le sol. Fatiguée, épuisée et son ventre en sang, elle n'avait plus la force de tenir. Ce dernier geste -casser le bocal du la tête de Jacob- avait sans doute pris toute son énergie.

Adeline vit son corps s'écraser sur le sol, la poussière volant autour d'elle lors du choc. Plus loin, une mare de sang se détachait sur le fond noir de la salle, provenant de la cervelle bouillante d'un des deux hommes. Quant à Will, il se cogna tou seul contre le mur, rendu fou par la piqûre de cette maudite araignée. Dans quelques minutes, il n'allait pas tarder à finir comme son compagnon, une mort semblable à sa vie...à l'intérieur une pièce obscure.

*Rahhh ! j'en ai marre de ce genre de situations ! Promis juré craché, je n'irais plus chercher d'histoires avec eux, je me ferais discrète, je serais saaaage comme une image...* pensa sur le coup Ad', soudainement très lasse de tout ça, de tout ce cirque. La mort des deux hommes l'indifférèrent totalement, seul comptait à ses yeux le sort de Marlène, toujours vivante et qui plus est...souffrante.

Alors, elle la prit sur son dos -son poids plume d'apparence n'était qu'un leurre. Qu'est-ce qu'elle était lourde - , et commença péniblement à marcher vers la sortie, pour l'amener vers le lieu le plus en sécurité : sa chambre.


[ Dortoir des femmes. Dis tu peux faire le message là-bas ? enfin, si tu n'y vois aucun inconvénient ^_^]

[ D'accord je vais le faire bientot !! Dsl pour mes absence mais mon boulot rend ma connection presque impossible...]