Il peut s'en passer des choses... [Gin]

Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 26/08/2007

Une autre journée dans ce maudit orphelinat. Une autre journée à endurer ces saletés hommes. Une autre journée à mourir d’ennuis, même si c’était mieux ici que dans la rue. Tanaïs ouvrit, discrètement, la porte de l’infirmerie. C’était vide. Elle chercha un moment, pour s’assurer que personne n’était caché. Personne. Sans un mot, elle prit l’une des trousses de premiers soins sur une étagère et en sortit quelques pansements et du désinfectant. Elle s’était blessée à la cuisine, avec un couteau, sans le faire exprès et ça ne cessait de saigner depuis. Elle trempa un bout de tissu propre dans le produit désinfectant et l’appliqua sur la plaie avant d’y mettre un pansement. Voilà. C’était tout. Elle jeta le bout de tissu dans la corbeille le plus proche, rangea le désinfectant et les pansements et rangea la boîte là où elle l’avait prise. Rien vu ni connu.
La jeune femme observa un moment la pièce. Ça semblait être une infirmerie des plus classiques. Il ne manquait qu’un tortionnaire pour ajouter une ambiance de boucherie bien propre. Ces idiots d’hommes. Toujours à penser avec ce qu’ils ont entre les jambes plutôt qu’avec ce qu’ils ont dans le crâne. Toujours à violer ces pauvres innocentes de jeunes filles sans protection… Même les animaux se comportaient mieux. Un animal ne violait pas. Un homme, lui, oui.
Tanaïs soupira tout en observant la pièce. Cette pièce avait probablement vu des horreurs. Qu’est-ce qui avait pu se passait sur la table d’auscultations? Qui avait pu goûter au métal froid des scalpels? On pouvait faire d’horribles choses, ici. Ça ne manquait de rien, tout comme les salles de torture. S’en était écœurant, dégueulasse.

« Tous des idiots. » marmonna-t-elle, se promenant lentement dans la pièce.

[Désolée, ce n'est pas bien long... Je me reprendrai au prochain post, promis.]

Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 10/10/2006

[Je te comprends va moi aussi j'ai pas d'inspiration ce soir ^^]

Une autre journée dans ce magnifique orphelinat! Oui, il faisait un temps affreux en dehors et cela contraignait toutes les jeunes femmes à se rendre à l’intérieur du bâtiment, pauvres sottes, enfin, ce n’était certainement pas l’infâme directeur qui allait s’en plaindre, après tout, c’était leur faute si elles ne savaient pas se cacher, il n’avait d’ailleurs torturé que très peu de personnes ces derniers temps, mais au niveau des viols, il devait avoir explosé son propre record, il préférait ça à la torture, contrairement à son prédécesseur, en effet, il n’était pas très brutal, sauf quand il avait passé une mauvaise journée, enfin, quoiqu’il en, il se vêtit de sa chemise noire et s’en alla, en fermant sa porte à double tour…
Les couloirs étaient déserts, comme d’habitude, les jeunes femmes préférant se réunir dans de grands endroits pour ne pas être attrapées, et puis, même les gardes évitaient les alentours du bureau du cruel chef de l’établissement, et ça valait bien mieux pour eux, même des gardes avaient subis la colère de ce fou furieux, après tout, pourquoi juste les orphelines?
Il avançait donc les mains dans les poches, un air serein, détendu, collé sur le visage, il portait un jean assez ample, bleu très clair, et, comme mentionné plus haut, une chemise noire, qui était à l’image de son propriétaire, qui comptait bien s’amuser un peu aujourd’hui, profitant du véritable orage qui avait lieu dehors, malheureusement pour lui, il avait oublié son arme à feu dans son bureau et son couteau était resté dans son autre pantalon, il s’arrêta sur place et soupira tout en regardant le plafond d’un air désolé, pas grave, à l’infirmerie il trouverait un scalpel, c’était du pareil au même, et en fait c’était bien mieux car c’était plus dur à remarquer qu’un gros poignard fait pour lutter contre des crocodiles et autres…
Le jeune homme se dirigea donc calmement vers l’endroit où se trouvaient les objets qu’il souhaitait, en effet, il prendrait peut-être un peu de chloroforme, il détestait que les femmes se débattent quand il était contraint de les attacher avant de les torturer, une fois arrivé devant une porte d’acier blanche qui possédait une petite vitre où était marqué : « Infirmerie » en caractère simples noirs, mais ce qui était important c’était la jolie vue qu’il avait, un petit canon se tenait dans cet endroit, intéressant, il tourna la poignée de porte et l’ouvrit en affichant un sourire qui passait pour être chaleureux, mais qui était, en regardant bien, un regard de fou…
Il arrêta de sourire en constatant que la jeune femme était proche de la boite de premiers soins qui possédait un scalpel très bien aiguisé, il s’avança avec lenteur et méthode, ne voulant pas aller trop vite, de peur d’effrayer la jeune femme, il lui dit alors d’une voix calme et avec une once d’arrogance, mais pas une arrogance horripilante, une arrogance qui démontrait de l’assurance…

« Bonjour belle jeune dame, comment vous appelez vous? Moi c’est Gin Kakon, l’infirmier! »

Peu de gens savaient qu’il était le directeur, car le changement de directeur n’avait pas été annoncé aux orphelines et que peu connaissaient le visage de Gin, à vrai dire, seuls les gardes et certaines orphelines étaient au courant…

Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 26/08/2007

La porte de la salle s’ouvrit. Tanaïs ne bougea pas. La détresse pouvait se voir facilement à n’importe quel mouvement. Autant ne pas bouger et faire mine d’observer la pièce en silence. Elle attendrait de voir à qui elle avait affaire avant de réellement bouger. Elle savait qu’on pouvait l’attaquer, mais elle ne bougea pas. Ce n’était que les idiots qui osaient s’en prendre aux pauvres femmes sans défense alors qu’elles avaient le dos tourné. Était-ce plus amusant parce qu’elles se débattaient sous la surprise? Peut-être. Peut-être était-ce une jouissance pour ces hommes de voir combien une femme pouvait avoir peur quand elle ne voyait pas l’ennemi venir. On parla. Une voix d’homme, bien entendu. Tanaïs se retourna, observant celui qui se disait infirmier. Il ne devait pas être mieux que tous les autres hommes qui se trouvaient ici. Tanaïs ne regrettait pas vraiment cette rencontre, mais elle se refusait de partir maintenant. Il ne la laisserait pas partir, de toute façon.

« Et en quoi mon nom devrait t’intéresser, sincèrement? À rien. Tu t’en fiches comme tu te fiches de la dernière paire de chaussette que tu n’as jamais mise. Et je ne me rappelle pas d’un infirmier du nom de Kakon. »

Elle détestait les hommes. Elle avait presque envie de cracher au visage de celui-ci. Les hommes, ça ne pensait qu’au sexe ou à la torture ici. Que tenterait-il de réserver à Tanaïs? Les deux ou une seule des deux options? Peut-être une nouveauté? Qu’est-ce qui pourrait être une nouveauté, ici? Ça restait une question à réflexion.

« Tu m’as l’air bien assuré pour simple infirmier. Crois-tu être tombé sur une nouvelle prise? Combien en as-tu à ton actif, hein? C’est si facile de se servir dans ce bouquet de pauvres orphelines et de les briser… Y en a-t-il une seule que tu as épargné, saleté? »

Elle les tuerait… elle les tuerait tous ces maudits hommes. Elle en laisserait certains à ses « sœurs » pour qu’elles puissent elles aussi se venger, mais le reste, se serait à elle. Elle avait tellement de raison de les faire souffrir et les détester. Ils ressemblaient tous tant à ses deux hommes qui avaient tué sa mère et l’avaient retenu prisonnière pendant une année… Tous les mêmes ces hommes. S’en était dégoûtant.

Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 10/10/2006

Le directeur remarqua que la jeune femme, bien qu’ayant (à moins qu’elle ne soit sourde) décelé sa présence, n’avait pas bougé d’un pouce, soit elle faisait comme si de rien était, soit elle était inconsciente, soit elle était confiante et ne pensait pas que l’homme qui venait d’entrer fut mal intentionné…
Lorsqu’elle se tourna vers lui il fut aux anges, une jolie bouille, et des seins vraiment bien fournis, et l’arrière était au moins aussi beau que la devanture, magnifique petite perle, comment pourrait-il lui faire du mal, en effet, en face de femmes qui lui plaisaient réellement, il fallait vraiment le chercher pour que Gin se montre véhément et il était quasiment impossible qu’il se montre violent, or la jolie créature qui lui faisait face était plus qu’à son goût, il ne la laisserait pas partir sans avoir tout tenté, et éventuellement, il pourrait peut-être passer du bon temps avec elle, après tout il ne lui voulait absolument aucun mal, il voulait même lui faire du bien dans un sens, alors pourquoi le rejeter, les paroles qu’elle proféra l’agacèrent d’ailleurs, pourquoi les plus belles étaient toujours les plus hargneuses aussi?
Quelle terrible injustice, il soupira longuement et, tout en remontant la partie de son jean qui cachait sa chaussette noire de droite, il regarda intensément la jeune femme…

« Si ces trucs m’intéressaient autant que toi je leur parlerait toute la journée ^^! »

Vraiment, les plus belles avaient toutes un caractère très énervant, mais pas grave, dans sa vie militaire, l’homme avait eut à traiter avec des personnes dix fois plus coriaces et il les avait fait craquer sans même les toucher, c’était un professionnel pour détruire les gens, autant moralement que physiquement, mais comment pourrait il détruire une pareille beauté?
Non il l’affaiblirait juste pour pouvoir s’amuser, après tout, il sentait bien qu’elle le haïssait, elle le haïssait avant même de l’avoir vu, elle avait de sacrés préjugés sur les hommes apparemment, peut-être était-elle lesbienne?

« Oui, je suis assuré, il faut bien dans cet endroit, et si tu ne connais personne du nom de Kakon c’est parce que je ne suis que suppléant et que le vrai infirmier n’est pas là ^^! »

Il savait mentir, mais même le meilleur des menteurs ne peut rien faire face à quelqu’un de rationnel ou qui fonctionne de manière très logique, il répliqua aussi avec calme que briser des orphelines ne l’amusait pas, qu’il préférait les apprécier, il n’était pas celui qui prétendait leur faire oublier la misère, mais qu’il n’était pas un salopard non plus, puis il se tut, briser des orphelines, il l’avait fait, mais toujours pour une raison valable, il devait imposer son autorité, même ici une rébellion était possible, seul la terreur pouvait diviser les forces pour empêcher une coalition, telle était la règle diviser pour mieux régner…

« Alors, dis moi ton nom, et détends toi… »

Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 26/08/2007

Tanaïs soupira aux propos de Gin. Disait-il vrai? Elle en doutait énormément. N’ayant pas une vision des hommes très bonne, elle semblait incapable de s’en imaginer un autrement qu’en sale pervers qui ne cherche que du sexe. Pour elle, ils étaient tous pareils, tous fait sur le même modèle. Elle ne risquait pas de changer d’avis de si tôt. De plus, Gin ne semblait s’énerver suite à tout ce que pouvait dire la jeune femme. Il avait un problème dans la tête, peut-être. À moins, qu’au contraire, il soit plus sain d’esprit que les autres… Troublée, la jeune femme se mit à marcher calmement dans la pièce. Elle faisait mine d’observer le contenu des étagères pour cacher son trouble. Habituellement, les hommes réagissaient autrement. Ils s’énervaient, mais ils ne répondaient pas par une sorte de.. plaisanterie! Elle avait envie de lui répliquer « C’est ça, cause toujours! », mais elle s’en sentait incapable. Elle ne comprenait pas le peu de réactions de Gin. Ça la dépassait. Elle n’avait encore jamais vu cela. Pourquoi restait-il si calme? Ne pouvait-il donc pas être comme tous les autres et se mettre en colère?
Un remplaçant? Ça, ça sonnait étrange. Depuis quand y avait-il des remplaçants ici?

« Il n’y a pas de remplaçants, habituellement. J’imagine que c’est tout nouveau? Ça fera peut-être changement de l’infirmier habituel… C’est un incapable. Il sait tout juste comment mettre un pansement. »

En fait, il devait plutôt s’amuser à ouvrir des plaies qu’à les refermer. Tanaïs s’était toujours arrangée pour venir ici quand il n’y avait personne, mais l’infirmier lui semblait être un trop… incompétent pour son « métier ». Elle en venait à mettre en doute ce « diplôme » qu’il aurait dû avoir, habituellement.
Gin disait ne pas être un tortionnaire. Qui aurait dit de vive voix que torturer des orphelines emprisonnées dans leur bel orphelinat était un superbe passe-temps? Probablement personne, à moins de vouloir finit dans un hôpital psychiatrique.
Étrangement, Gin lui semblait sincère. Était-il un bon menteur? Peut-être, mais pour le moment, il n’avait rien de menaçant. Par contre, la trousse de premiers soins près de lui, si. À sa question, elle arqua un sourcil. Tanaïs avait du mal à le suivre. Pourquoi tenait-il à savoir cela? Il s’en fichait tout autant que les autres, c’était probablement certain. L’orpheline resta pensive. Lui dire son prénom pourrait peut-être suffire… et il arrêterait avec sa question. De plus, elle aussi, elle avait quelques questions à lui poser.

« Tanaïs. Content?
Mais il y a quelque chose que je n’ai pas comprit. Tu dis que tu n’es pas un salopard comme les autres, mais qu’est-ce que tu entends par « apprécier »? C’est vague. » demanda-t-elle, se tournant vers Gin, cessant d’observer les étagères.

Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 10/10/2006

Gin entendit le soupir que poussa la belle jeune femme en face de lui, j’avait-elle donc? Peut-être que le directeur s’était montré trop confiant et assuré, pourtant, cette confiance et cette assurance étaient deux choses dont les femmes, du moins celles que l’homme avait rencontré auparavant, raffolaient réellement, enfin, ici c’était sensiblement différent, les filles présentes en ces lieux avaient pour la plupart une image très stéréotypée des hommes, chose qui expliquait sans doutes l’homosexualité d’un certains nombre de ces orphelines, quoiqu’il en soit, l’ancien militaire resta de marbre, il ne bougeait pas, il ne voulait surtout pas effrayer Tanaïs, il s’était juré intérieurement de la convaincre, il réussirait, même si il devait y passer des mois, il n’avait pas pour habitude d’abandonner sans avoir tout essayé, et même plus…
Il sentait bien que la magnifique orpheline mourrait d’envie de l’envoyer bouler, et que d’ailleurs elle avait, selon lui, fait mine de ne pas avoir entendu, c’est alors qu’elle ouvrit sa superbe bouche, faisant légèrement bouger ses lèvres pulpeuses, seule chose qui intéressait vraiment le jeune directeur de l’établissement, mais il répondit tout de même à la magnifique créature qui venait de s’arrêter rien que pour lui parler, quel honneur!

« Oui c’est nouveau! Oh je ne dois pas être bien plus doué que lui!!! Sinon je ne serais pas remplaçant! »

Il essayait de faire preuve de logique afin de ne pas paraître trop louche, c’était un véritable art de bien mentir, et chaque mensonge du jeune homme devait être une véritable œuvre d’art dans la discipline qu’il exerçait…
Il s’approcha donc de la jeune femme si lentement qu’il était vraiment dur de remarquer qu’il avançait, lorsqu’il annonça ne pas être un tortionnaire, il remarqua l’air perplexe et aussi légèrement troublé de la jeune femme, pourquoi donc cela?
Il ne chercha pas à trouver d’explication à cette étrange expression qu’affichait la belle jeune femme, après tout, c’était loin d’être très important, il s’arrangerait pour qu’elle lui fasse un joli sourire, après tout, il avait fait preuve de beaucoup de retenue et n’avait pas l’air particulièrement méchant, au contraire même il inspirait de la confiance, elle daigna enfin lui donner son nom, Tanaïs, un nom qu’il n’avait jamais entendu auparavant, mais à vrai dire ça l’importait peu, il avait au moins son nom, c’était déjà ça!
Elle lui demanda alors ce qu’il entendait par apprécier, il afficha un sourire amusé et lui répondit avec son habituel calme…

« Apprécier? Tu es grande tu dois savoir ce que ça signifie non? Coucher, mais je ne force jamais une femme à le faire, jamais… »

Il mentait magnifiquement bien, il était vrai que le viol était pour lui moins intime qu’un acte consentant et donc moins amusant, mais il avait déjà violé, enfin, ce n’était qu’un monstre parmi tant d’autres après tout, bien qu’il fut particulièrement infâme…

« Mais au fait, comment tu t’es blessée? Ça va? »

Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 26/08/2007

Non. Il n’avait rien comprit. Gin était peut-être plus idiot que ce qu’il n’y paraissait. Croyait-il sincèrement qu’elle parlait seulement des compétences de l’infirmier dans son métier? Peut-être que cet homme-là n’avait pas encore vu toutes les horreurs qui pouvaient se passer ici. Était-ce pour cela qu’il semblait si… rassurant? Tanaïs avait presque peur de commencer à croire que Gin pouvait peut-être être inoffensif. Non, c’était absurde. Ils étaient tous dangereux.

« Je parlais surtout du fait que cet infirmier ne semble pas vraiment… soigner. À moins que son travail d’infirmier ne consiste pas à fermer des plaies, mais à en ouvrir. Ici, c’est presque aussi bien équipé qu’une salle de torture, tu ne trouves pas? Scalpels, fils, aiguilles, désinfectant, pinces… Il y a même une table et probablement des sangles de rangées dans le bureau de l’infirmier. »

Pour les sangles, elle n’avait pas vérifié, mais elle n’en doutait pas. Un infirmier ne tenterait tout de même pas de soigner une patiente qui bougeait trop! Il fallait bien la maîtriser, voyons.
Tanaïs n’avait aucun mal à imaginer tout ce qui aurait pu se passer ici… N’importe qui pouvait se retrouver aux prises avec l’un de ses fous, mais l’infirmerie, la salle de bain, les cachots et la salle de torture semblaient être des endroits fait pour martyriser les pauvres filles coincées ici. Gin se rapprochait lentement d’elle. Tanaïs ne bougeait plus, ne faisant qu’observer homme. À ses gestes, il ne semblait pas malintentionné. Il semblait surtout vouloir éviter de la faire partir en courant de la salle. Gin semblait comprendre qu’elle haïssait les hommes. Il semblait lui laisser une chance de s’habituer à lui en s’approchait aussi lentement… Et il était si calme… Mais pourquoi est-ce qu’il semblait tant inspirer confiance? Pourquoi est-ce que Tanaïs avait de plus en plus de mal à rester sur ses gardes? Pourquoi est-ce que l’orpheline le laissait s’approcher sans bouger? Pourquoi?

Apprécier. Alors il voyait cela ainsi. Il couchait avec une fille, tout simplement. Comment pouvait-on apprécier cela? Tanaïs n’avait jamais rien connu d’aussi dégoûtant et d’humiliant que cela. N’était-ce que les hommes qui ressentaient du plaisir à faire cela? Sa mère, Héloïse, n’avait jamais semblé faire cela pour le plaisir, mais pour l’argent. Elle avait eu beau hurler, parfois, mais Tanaïs, elle, avait toujours hurler… Hurler de douleur. En avait-il été pareil pour sa mère? Oui, sans aucun doute.
Ne comprenant pas comment on pouvait simplement vouloir coucher avec un homme, elle secoua la tête de gauche à droite.

« Je ne vois pas ce qu’on apprécier là-dedans. »

Est-ce que c’était différent quand on ne nous forçait pas? Était-ce tout aussi douloureux? Tanaïs ne comprenait pas, mais ne voulait pas donner d’indices sur son passé, elle ne dit rien de plus. Dans un tel endroit, de toute façon, ça semblait presque normal qu’elle ait eu une telle réplique.

« Non, ça ne va pas, attention, je vais me vider de mon sang… » fit-elle, sarcastiquement, avant d’ajouter plus sérieusement : « Non, ça va, ce n’est rien. C’est juste une petite coupure, d’ici une semaine, ça ne paraîtra plus. »

Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 10/10/2006

Il jouait la carte de la naïveté pour que la belle jeune femme en face de lui ne le redoute pas et puisse se détendre un peu, oui, il savait que l’infirmier était un psychopathe, il avait d’ailleurs torturé un paquet de gens ici, enfin, Gin afficha un sourire à peine visible par Tanaïs, son plan semblait très bien marcher, elle n’avait pas peur de lui et semblait assez détendue, réalité qu’il lui mettrait plus tard sous les yeux pour la déstabiliser encore plus, quoiqu’il en soit, le jeune directeur écouta avec un semblant d’attention la belle femme qui lui parlait, quand elle eut fini, il esquissa, d’une manière très bien imitée, un air étonné, comme si il ignorait ces terribles pratiques, il ferma alors un instant les yeux pour réfléchir à la suite de ses opérations et les rouvris rapidement, après quoi il s’avança encore un peu plus et répondit à son interlocutrice en la regardant droit dans les yeux…

« En effet, je sais ce qu’il ce passe ici, je trouve même vraiment dégueulasse mais même le personnel ne peut sortir d’ici … »

Encore un magnifique mensonge, quoiqu’à moitié faux car l’interdiction de sortie était, quant à elle, bien réelle, c’était une mesure de sécurité pour que personne ne puisse rapporter aux autorités ce qui se déroulait en ces lieux reculés, bref, ce n’était pas trop le moment…
Il sentait que la tension présente auparavant était retombée, parfait, mais ça ne semblait pas encore être le moment de s’approcher à moins d’un mètre, il se trouvait déjà à un mètre cinquante, ce qui semblait être miraculeux aux vues de la vigilance dont faisait preuve la jeune française.
Lorsqu’elle eut entendu ce que le soit disant infirmier de remplacement entendait par apprécier une orpheline, celle-ci afficha un air de dégoût profond sur son beau visage, mais pourquoi donc?
Sans doutes avait-elle été violée par des gardes de l’orphelinat, ou alors ça la répugnait de toutes façons, mais il fallait que le jeune directeur trouve un moyen de pouvoir la convaincre, il avait son temps, il pourrait toujours en faire une amie au préalable, mais son impatience finirait par prendre le dessus si il n’accélérait pas, il en était conscient, il le savait!

« Tu n’as pas dû le faire de manière consentante je me trompe? »

Il fit semblant d’arborer un expression désolée, puis répondit à la phrase de la jeune femme par un haussement de sourire puis par un petit sourire, très petit mais tout de même perceptible, après quoi il s’approcha assez près d’elle et, tout en souriant, lui fit la remarque que les sarcasmes étaient une forme d’humour, donc elle venait de faire de l’humour avec un homme, comme quoi il y en avait au moins un qui ne soit pas une ordure !
Il alla alors s’asseoir sur la table d’opérations et posa sa main sur un peu de sang qu’il regarda avec un faux dégoût fort bien simulé, enfin, une fois qu’il eut essuyé ce sang sur un torchon trouvé sur la table où se trouvaient des instruments chirurgicaux, qui n’avaient d’ailleurs jamais servis, ou presque pas, à autre chose que la torture, il regarda intensément la belle orpheline…

« Tu haïs les hommes qui travaillent ici, je peux te comprendre, mais je t’assure que je ne suis pas comme eux, allez, viens, assieds toi aussi, enfin essaye d’éviter le sang… »

Il lui adressa alors un de ses plus beau sourires en stock, il était quasiment incapable de sourire, ça le répugnait, ces vrais sourires qui ne trahissent pas de mauvaise intentions, mais cette fois il s’était forcé et ça rendait plutôt bien, il était d’ailleurs étonné de ne pas avoir explosé depuis tout ce temps, finalement il pouvait se maîtriser!

Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 26/08/2007

Gin, vu son air, ne semblait pas vraiment au courant de ce qu’avait pu faire l’infirmier. Comment pouvait-on ne pas savoir? L’endroit grouillait d’êtres encore pire que des animaux. Il ne se passait que violence, ici. Parfois, on pouvait entendre parler d’amour entre une orpheline et l’un de ses hommes. C’était rare. Et l’orpheline disparaissait, souvent, après quelques temps. Il ne fallait pas se laisser avoir par ses émotions, même si Tanaïs ne comprenait pas comment on pouvait tout simplement aimer un homme. Pour le moment, seul Gin semblait faire légèrement exception à sa perception qu’elle avait des hommes.
L’homme lui dit que même les hommes ne pouvaient pas sortir. Effectivement, une fois qu’un homme était engagé, il ne semblait plus pouvoir sortir, mais cela n’empêcha pas Tanaïs de hausser les épaules. Qu’est-ce cela changeait? Rien. Les orphelines avaient trop peur pour se rebeller, dans l’ensemble. Les hommes avaient le pouvoir. Ils peuvent tout faire sans que quiconque ne dise « Non, arrête, ce n’est pas correct! ». Même les autorités de la ville la plus proche ne semblaient pas se rendre compte de quoi que se soit. Pourtant, la nuit, on pouvait entendre tellement de hurlement de douleur provenant des sous-sols ou d’une chambre d’un membre du personnel.
Gin se disait différent. Disait-il vraiment la vérité?

« Et qu’est-ce que ça change? Nous non plus, on ne peut pas sortir. J’imagine que si les hommes sortaient, ça ferait trop parler de cela hors des murs de l’orphelinat. Mais les empêcher de sortir ne change pas grand chose. Ils ont tout ce qu’ils veulent ici. Nourriture. Toit. Lit. Vêtements. Ils ont même des femmes. Ils s’en fichent de pouvoir sortir ou non. »

Gin se trouvait si près d’elle… Tanaïs, bien que légèrement nerveuse, ne semblait pas chercher à partir. Gin l’intriguait plus que ce qu’elle ne voulait se l’avouer. Pourquoi était-il différent des autres avec elle? Pourquoi ne réagissait-il pas comme tous les hommes qu’elle avait croisés? Tanaïs ne comprenait pas et elle voulait comprendre. Puis, vint le sujet du fait que Gin se disait différent des autres, qu’il appréciait plutôt les orphelines.
Effectivement, Tanaïs n’avait jamais quoi que se soit en étant consentante dans ce domaine, mais plutôt en étant forcée. Néanmoins, encore et toujours les mêmes questions s’imposaient dans son esprit. Était-ce réellement différent? Pouvait-elle risquer de le demander à cet homme? Pouvait-elle simplement lui demander ce qu’on ressentait quand on le voulait? Elle avait peur de le demander ou de se trahir. Personne ne savait rien de son passé et elle ne voulait pas que cela se sache dès maintenant. La jeune orpheline ne pouvait rien dire. Non. Elle ne dirait rien, tant pis. Autant tenter d’être subtile.

« Et même si tu te trompes, qu’est-ce que ça changerait? »

Gin était allé s’asseoir sur la table. Tanaïs ne l’avait pas quitté du regard. Il essuya du sang avec un air de dégoût. Il semblait drôlement sincère, cet homme. Ça en inquiétait pratiquement Tanaïs. Elle qui s’était toujours basé sur le portrait d’une ordure pour les hommes, se retrouvait avec l’exception à la règle devant elle. Un homme qui semblait la traiter en égale, qui lui parlait normalement, pas comme à un simple objet de sexe… C’était tellement étrange, tellement intrigant. Il l’invita à venir s’asseoir. Devait-elle? Après quelques minutes d’hésitation, elle s’approcha avec précaution de la table. Il y avait des tâches de sang un peu partout sur un bout de la table. Tanaïs finit par hisser à côté de Gin, mais elle gardait ses distances. Elle s’était assise le plus loin possible que le lui permettait le seul côté propre de la table. C’est à dire… pas bien loin. Il y avait peut-être une largeur d’environ… 5 à 10 centimètres qui les séparait, pas plus.

« Puisque je ne t’ai jamais vu avant… comment tu trouves ça, ici? »

Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 10/10/2006

Décidément, le jeune homme était vraiment très habile à manier sa langue, à croire qu’il connaissait chacune de ces petites choses qui font passer un mensonge pour la réalité, et c’était d’ailleurs presque le cas, rien de ce qu’il n’avait fait depuis son entrée dans cette pièce était involontaire, il commençait d’ailleurs à gagner la confiance de Tanaïs, mais il fallait tout de même qu’il reste très vigilant, ou tout tomberait à l’eau et ça, il ne le souhaitait pas vraiment, quoiqu il en soit, une fois que la jeune femme lui eut fait remarquer qu’elle et ses sœurs non plus ne pouvaient pas sortir, il ne répondit pas et pris un air perplexe, encore un mensonge finement exécuté…
Il sentait la nervosité de la belle orpheline, elle avait des crispations partout sur le visage, elle lui demanda alors ce qu’être consentante aurait pût changer, cette phrase acheva de convaincre le jeune directeur qu’elle n’avait eut que des rapports non consentants, dommage dans un sens, mais bien dans un autre, si elle en avait eut dehors elle pourrait regretter son ancien amant et ne pas laisser une chance à Gin, et si elle avait eut un rapport consentant avec un garde elle devait avoir réussi à lui glaner des informations sur le directeur à savoir le jeune homme à qui elle parlait en ce moment, enfin, il répondit à son interrogation avec calme et en souriant.

« Tu sauras quand ça t’arrivera! »

Il lui adressa encore un petit sourire lorsqu’elle vint s’asseoir, et par chance, il n’y avait qu’à coté de lui que le sang avait épargné la table d’opérations, et c’était donc le seul endroit où pouvait s’asseoir la belle jeune femme, et d’ailleurs elle n’arrêtait pas de le regarder, peut-être était ce de la peur, de la vigilance ou autre chose dans le même genre, mais ça faisait plaisir au directeur que l’objet de ses convoitises le regarde ainsi, elle était très près de lui, il lui touchait presque la main, il la regarda dans les yeux, d’un regard profond et qui pouvait sembler charmeur et un peu provocant également…
Elle lui posa ensuite une question qui le fit réfléchir un petit bout de temps, ne pas en faire trop mais ne pas se montrer sous sa vraie forme, un gros problème qui se posait au jeune homme qui tenta la méthode qui constituait à vanter l’autre, ça marchait souvent, mais Tanaïs était particulière, les choses qui marchaient avec les autres avaient peu de chance de marcher avec elle, pas grave, il y arriverait coûte que coûte!

« Personnellement si j’avais sût je n’aurais pas signé, mais bon, c’est ma faute, enfin je vais te dire ça me permet de rencontrer des gens biens, toi par exemple! »

C’était très mal barré pour l’instant, il pourrait en faire une connaissance, mais pas une amie et encore bien moins une amante!
Enfin il devait jouer très vite, c’était sa seule chance de réussir avec la belle Tanaïs, et il était prêt à tout pour qu’elle cède, de manière consentante bien sûr, après tout, il le méritait bien non, pour avoir tellement « bossé » cette dure semaine!
Puis il se décida enfin à lui poser une petite question qui pourrait peut-être faire avancer les choses un peu plus vite, enfin, il se rapprocha un peu plus d’elle, cette fois il n’y avait pour ainsi dire, presque plus rien qui les séparait, au grand maximum un petit centimètre…

« Un petit tour dehors ça te dit? »

En effet, la pluie venait de s’arrêter, laissant place à des nuages blancs qui laissaient filtrer quelques petits rayons de soleil, c’était assez beau, bien que tout de même un peu trop vert pour ne pas être monotone au bout d’un moment, enfin, il la regarda avec tendresse et pencha un peu sa tête vers elle en souriant…

Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 26/08/2007

Tanaïs soupira avant de lancer, à Gin, un regard qui semblait signifier « ça ne m’arrivera jamais, il ne faut pas compter là-dessus ». Même si cet homme-ci lui semblait différent, elle ne semblait pas être sur le point d’accepter de faire cela de manière consentante d’ici peu! Gin avait beau mentir et tenter d’avoir son consentement, mais ça ne risquait pas de fonctionner pour le moment. Tanaïs avait encore trop de préjugés. Pourtant, il restait encore de l’espoir à ce remplaçant. L’orpheline ne semblait pas avoir d’attirance pour qui que se soit, ni une orpheline, ni un garde. Personne en vue. Le néant le plus total. Enfin, Gin aurait du chemin à faire pour que Tanaïs soit consentante. Il avait beau l’intriguer beaucoup, mais elle ne semblait pas encore très à l’aise avec lui. Enfin, pas assez pour complètement flancher et cesser de détester les hommes ou encore de simplement être moins vigilante et nerveuse avec Gin. C’était déjà un miracle qu’elle s’approche autant de lui!

« Dans un orphelinat comme celui-là, je crois que ce genre de possibilité ne se présentera probablement jamais. Il n’y a que des fous, ici. Il y en a partout des fous. Des violeurs, des salopards… des idiots… il n’y a que cela ici. »

Le regard charmeur de Gin la mit mal à l’aise. Elle baissa légèrement la tête, évitant ainsi son regard, mais sans pour autant baisser sa vigilance. Pour le moment, elle avait beau être très près de l’homme, mais jamais elle ne se laisserait touché ou ne le toucherait. Il était hors de question qu’il commence à la tripoter, alors autant le surveiller… Déjà que Tanaïs avait un corps tout de même très attirant… et elle faisait légèrement exprès de mettre des vêtements qui mettait ce corps en valeur, justement.
L’homme lui raconta que s’il avait su, il n’aurait pas signé. La jeune femme ne sembla même pas entendre le reste. Il n’aurait pas signé si on l’avait informé de ce qui se passait ici? Était-ce trop barbare pour lui? Probablement. Autrement, toutes les raisons, pour un homme, étaient bonnes pour qu’il accepte de travailler ici! La jeune femme semblait avoir à peine entendu Gin dire que cela lui permettait de rencontrer des gens bien. Dans un tel endroit, ce n’était pas vraiment ce qu’on devait rechercher, à moins de ne vouloir faire connaissance qu’avec les orphelines pas encore complètement traumatisé par ces hommes.

« Vous n’êtes infirmés de rien en acceptant de venir travailler ici? C’est bizarre. De cette manière le directeur se retrouve avec toutes sortes de gens que des psychopathes… Ça va finir comme un zoo, ici. Déjà que le directeur est un neveu de cette vieille dame qui tenait l’orphelinat… Il n’avait pas assez de l’héritage, on dirait. Il fallait qu’il prenne les filles avec la bâtisse. »

Gin s’était rapprochée d’elle. Il y avait si peu d’espace entre eux… Trop peu. Trop peu pour Tanaïs. Elle n’aimait pas cela. C’était déjà limite quand elle s’était assise à côté de lui, mais là, ça dépassait les bornes. À sa question, elle ne fit que se lever rapidement, s’éloignant un peu de Gin. Elle n’aimait pas qu’il soit si près d’elle.

« D’accord… mais je te préviens… si un autre garde quelconque tente de vouloir te… « demander de partager », s’il te plait, refuse. Fais n’importe quoi pour qu’il nous lâche, mais refuse. Ça ne fera que nous faire des problèmes, tout ça… »

Elle avait déjà vu ce genre de scène tourner à la catastrophe. Les deux gardes s’étaient mis à se batailler pour l’orpheline. Et l’orpheline avait pu partir sans risques, mais les deux gardes lui avaient fait regretter sa fuite par la suite. La pauvre fille était dans un sale état, à présent. Elle ne voulait pas que ce genre de chose survienne pour elle.

Nombre de messages : 187 Date d'inscription : 10/10/2006

Il perdait patience, mais il fallait qu’il persévère, si il y allait maintenant ça allait chier, non, il devait garder son calme, rester zen et concentré, mais il n’en pouvait plus, ça prendrait des jours, des semaines, voire même des mois!
Ça devenait de plus en insupportable, non, attendre plus lui semblait complètement impossible, il devait exploser, il n’en pouvait plus, il voulut alors ouvrir la bouche pour parler mais la réponse de la jeune femme vint de suite, elle lui avait répondu qu’ici, à part des fous, des violeurs et des abrutis, il était impossible de trouver quoi que ce soit, il n’était pas vraiment d’accord, elle faisait trop de généralités, mais il se tut, sentant que si il l’ouvrait il éclaterait , mais, volontairement ou pas, elle lui faisait comprendre que personne n’avait de chance avec elle, et il ne souhaitait pas la forcer, si ça devait prendre des mois, ça prendrait des mois, il fallait qu’il tienne, tant qu’il le pouvait, c’était dur, et ça lui semblait infaisable mais il devait absolument se forcer pour réussir, il sentait que la tension qui avait presque disparue précédemment venait de réapparaître d’un seul coup, au moment exact où il s’était approché de la jeune femme, elle était vraiment très près du cas désespéré, mais lui n’était pas désespéré et n’abandonnerait pas tant qu’il sentait qu’il lui restait une chance, si infime puisse t-elle être…

« Tu fais des généralités, au moins la moitié des gens ici n’ont jamais torturé personne et un bon quart n’a jamais touché une orpheline… »

Il avait dit ça d’un ton sérieux et il y avait de quoi, il était très au courant de ces faits, étant le directeur, et tout ce qu’il disait était vrai, le pourcentage de psychopathe ici n’était pas si élevé que ça, mais les sains d’esprits évitaient de tous se montrer, le jeune homme répliqua également qu’il savait que plein de gardes frisottaient avec des orphelines, et que personne ne disait rien là-dessus, enfin il se tut et pencha légèrement sa tête vers l’arrière pour montrer son envie de bouger…
Le regard charmeur qu’il avait lancé à l’orpheline semblait l’avoir déstabilisée, il ne sût pas si c’était positif ou pas dans la mesure où elle avait baissé la tête, empêchant de voir son expression, ça commençait à l’exaspérer grandement, il n’en pouvait plus, ça allait le faire exploser, mais non, non, il devait se calmer, ou bien il n’y arriverait jamais, il la regarda alors se lever avec incompréhension, est-ce que ça voulait dire oui ou bien non?
Il ferma les yeux un court instant pour se calmer et, en entendant la réponse donnée par la belle orpheline, il afficha un sourire, ça prendrait énormément de temps mais il était sûr de lui, peut-être beaucoup trop même…
Il répondit à sa demande avec un hochement de tête qui voulait dire « oui », il savait pertinemment qu’aucun garde ne viendrait le déranger en le voyant avec une orpheline, ils le redoutaient tous bien trop, car contrairement aux autres, il torturait par nécessité, c’était une addiction, et il torturait aussi bien les orphelines que ses propres hommes…

« Ne t’inquiètes pas je sens que personne ne viendra nous déranger! »

En disant cela, il riait de folie intérieurement, personne n’oserait jamais s’incruster, à part un abruti fini! Et c’est abruti fini le payerait très très cher, quoiqu’il en soit, le jeune directeur se leva et tendit sa main à la jeune femme, mais, sentant que celle-ci ne semblait pas vraiment prête, il se ravisa et se contenta d’aller ouvrir la porte qui se trouvait derrière lui, après quoi il fit signe à la jeune femme de passer, honneur aux femmes, une fois qu’elle eut franchi la porte, il pensa seulement à lui demander où elle souhaitait aller…

[je fais le topic ou tu t’en charge?]

Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 26/08/2007

Est-ce que quelque chose n’allait pas chez Gin? Il semblait mettre du temps à répondre. Peut-être réfléchissait-il afin de lui donner une réponse exacte et non une idiotie. Il était vrai que Tanaïs trouvait cet homme déjà plus sympathique et intelligent que la moyenne. Enfin, de la moyenne… plutôt de son opinion. Finalement, il répondit. La moitié n’avait probablement jamais torturé d’orphelines? Ça restait à voir.

« Ça reste à voir, ça, Gin. Tu n’es qu’un suppléant, pas une orpheline. Et ceux qui n’ont pas torturé ont probablement violé. Et un homme qui n’a fait ni l’un ni l’autre, ici, outre toi selon tes propos, qui y aurait-il d’autre, d’après toi? »

La jeune femme doutait entendre beaucoup de noms. Et ceux qu’elle entendrait, se seraient probablement ceux des nouveaux qui n’avaient encore rien pu faire. Mais Gin avait raison. Bien des gardes n’avaient jamais touché une orpheline. Tanaïs était simplement trop têtu pour le comprendre et cesser de croire tous les hommes pareils. Elle, tout ce qu’elle voyait en un homme, c’était une grosse brute incapable de penser avec sa tête et qui ne dépendait que de son sexe. Sa mère n’avait jamais pu lui offrir une autre vision des hommes et ses deux ravisseurs non plus. L’orphelinat n’avait rien aidé. On avait sortit l’orpheline de son enfer avec les deux hommes pour la conduire dans un enfer pour femmes sous le joug des hommes. C’était tout aussi terrible, bien que Tanaïs arrivait à échapper plus facilement à quelqu’un, ici.

Puis, Gin acquiesça à sa question. Tant mieux. Elle espérait sincèrement qu’il avait raison sur le fait que personne ne viendrait les ennuyer. Et Tanaïs ignorait totalement qu’elle s’adressait au grand-méchant-charismatique directeur. Enfin, mieux valait qu’elle ne sache rien. Gin se serait rapidement retrouvé en train d’être étouffé, autrement. Tanaïs ignorait que le directeur avait été changé. Elle ignorait qu’elle parlait à ce nouveau directeur, mais elle détestait tout autant le « premier directeur ». Toutes les orphelines devaient détester le directeur, de toute façon. Qui oserait aimer un type pareil? Le seul problème, c’était que Tanaïs semblait apprécier de plus en plus, mais lentement, Gin. Elle était contente qu’il n’ait pas tenté de la toucher. Elle était contente qu’il respecte ses limites, même s’il s’était un peu trop approché ces derniers instants sur la table.

« J’espère que tu as raison… Sincèrement, je n’ai pas envie de me retrouver au milieu d’un conflit de partage entre toi et l’un de ses imbéciles. Ça finit toujours mal pour tout le monde semble-t-il. Enfin, peu importe. Tu veux aller où? Je te laisse décider, Gin! »

Tout en parlant, elle sortait de la pièce. Il était galant cet homme. Il lui tenait la porte. On ne voyait pas de cela, ici, normalement.

[Tu veux bien le faire? Fais-le où tu veux.]

» Faites passer la nouvelle!! LES GUERRIERS SONT DE RETOUR...
» promenade peut etre pas si sure pour tt le monde (aquiveut)
» Errance dans la nuit. [peut devenir HOT si quelqu'un vient]