Discrète... [PV Siegfried]

Nombre de messages : 15 Age : 34 Date d'inscription : 03/02/2007

Selene stoppa net. Elle scruta les alentours quelques secondes et reprit sa route d’un pas discret. Les cheveux dans les yeux, le souffle haletant, Selene essuya son front perlé de sueur au beau milieu d’un couloir déserté. Depuis la fermeture des grilles, elle n’avait pas arrêté de cavaler pour fuir le personnel. Celle-ci cherchait une sortie de ce maudit manoir. Elle avait déjà examiné tous les lieux lugubres du château afin de trouver une brèche, une faille, un espoir… Mais rien. Fallait-il abandonner ? Se résigner ? Non, la jeune femme était une battante jusqu’au bout ! Elle trouverait une issue coûte que coûte, même si elle devait perdre de son sang.

Après avoir longée l’interminable couloir, la jeune femme se retrouva face à une vielle porte dont le bois était sévèrement entaillé. Curieuse, elle posa sa main moite sur la poigné dorée et la tourna légèrement, tout en poussant la porte délicatement. Selene passa sa tête discrètement pour entrevoir toutes éventuelles présences. Une fois rassurée, elle entra puis s’avança avec hésitation. La pièce était totalement vide : pas un seul meuble ne décoraient la pièce, pas même un de ces tableaux vieillot qu’on retrouve dans ce genre de lieu…

Selene s’approchât de la seule fenêtre opaque qui occupait la pièce. Elle s’appuya contre le rebord et observa la vue qui donnait sur les grilles. Elle lâcha un long soupire, tout en détournant son regard émeraude sur la cour. Elle inclina légèrement la tête et ses long cheveux noirs, lui tombèrent dans les yeux. Pour combien de temps encore resterait-elle cloîtrée ici ?

Siegfried se déplacait en silence dans les couloirs du second étage. Il n'avait pas envie d'être repéré par les garde, mais s'il en était un lui même. Il n'avait pas envie quon le surprenne à cet étage où se trouvaient les dortoirs féminins. Le Chevalier ne souhaitait que le calme et le silence, et il semblait qu'il avait repéré la salle faite pour durant une de ses explorations nocturnes...les nuits où tous dormaient, et où les murs du Manoir semblaient sans vie quelconque.
Donc aprés avoir vérifié que personne ne se trouvait aux alentours de la salle, Siegfried l'ouvrit le plus infiniment possible et se glissa dans la pièce sans quitter le couloir des yeux, avant de refermer la porte. L'homme soupira alors silencieusement, il allait enfin être seul avec la nature que la fenètre de cette pièce proposait...
En parlant de fenètre, Siegfried alors une des filles "hébergées" dans ce Manoir, elle ne devait certainement pas être trés agressive, puisqu'elle n'avait pas entendu Siegfried rentrer.
Ce dernier eu alors une idée qui lui fairait peut être peur...Il s'approcha silencieusement de la fenètre et se cala à coté de l'Orpheline pour regarder la cour qui s'étendait en bas. Puis il dirigea son regard vers celui de la jeune femme, avec un sourire chaleureux:

-Bonjour...

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Selene se retourna brusquement, bousculée par cette « apparition ». Elle fixa l’inconnu de ses yeux assaillant, reflétant un profond mépris et recula calmement de quelques pas. Il ne fallait pas se montrer faible, surtout pas ! La jeune femme resta silencieuse pendant quelques instants, prête à bondir par la moindre geste offenseur. Elle n’avait peut être pas son épée sur elle mais elle savait très se débrouiller au corps à corps malgré les apparences.

Que lui voulait-il lui ? Les yeux vert éclatant de Selene restaient figés sur sa silhouette légèrement éclairée par un halot de lumière. Son sourire chaleureux était un leurre. Il était loin de l’apprivoiser avec ça. Qu’il prenne garde s’il fait un pas de plus !

- Que me veux –tu ? Dit-elle d’un ton glacial.

Elle le dévisagea une seconde fois de bas en haut de ses yeux de braise. Ce devait être un membre du personnel aucun doute… Il devait s’amuser à martyriser les pauvres filles, tout comme ces autres ignobles qui y prenaient un grand plaisir. Selene avait déjà vu une scène atroce dans le salon. Elle avait réussi à se cacher à tant, malheureusement pas l’autre orpheline. Devant ses yeux horrifiés, elle l’a vue mourir de souffrance, recroquevillée sur elle-même comme une vulnérable feuille morte. Selene était loin d' endurer la même chose !

L'orpheline recula de quelques pas lorsqu'elle l'entendit, et le regarda avec une sorte de haine féroce. Ce qui était tout à fait compréhensible; il faisait parti du personnel du Manoir, et elle devait certainement l'associer aux autres gardes qui profitaient du corps des orphelines sans défense, ce que ne fairait jamais Siegfried, même au bord des limites de la folie...
Il la regarda donc, toujours souriant; elle était tendu et Siegfried ressentait la concentration d'une combattante en elle, tendu comme il l'était avant un combat. Elle devait certainement se dire qu'elle lui sauterait dessus à moindre mouvement agressif...

-Même en sachant combattre tu ne pourrait me vaincre...
Je suis ici pour observer la vue...rien d'autre...

Siegfried se retourna vers la fenètre, il se demandait ou était Sky; il devait certainement voler non loin ou être posé sur le toit avec le fourreau de Sierra entre les serres...

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Lorsque que le jeune homme répliqua, Selene fronça les sourcils. Meilleur combattant qu’elle ? La connaissant, il fallait un sacré tempérament pour la rabaisser comme tel. C’était une très bonne combattante, surtout très sûr d’elle. Qui pouvait tenir de tel propos sans même avoir mit main à l’épée ? La colère l’envahissait de tout son long. Ses muscles se crispaient, ses poings se refermaient. Combien de temps encore allait-t-elle tenir avant de bondir ?

C’est alors que le jeune homme se tourna vers la fenêtre, sans prendre attention à elle. Selene était à la fois soulagé, mais aussi irritée par se manque d’attention. Il venait de la provoquer à l’instant, la prenait-il pour une idiote ? La jeune femme essaya de se calmer, mais ses yeux traduisaient toujours le mépris. A vrai dire, elle ne savait quoi faire… L’attaquer ? Lui parler ?

Selene fit un pas en avant après hésitation. Elle restait, cependant, à distance de l’homme. Là, elle s’appuya contre le mur qui se trouvait derrière elle. Sa colère s’était atténuée, mais elle avait toujours de la rancune envers lui par son manque de respect.

- Tu prétends que je ne sais pas me battre ? Dit-elle d'un ton froid.

Au fur et à mesure des actes et paroles de l'orpheline, dans sa manière d'être...le Chevalier voyait la première image qu'il s'était faite d'elle se renforcer.

-Tu sais te battre, ton regard et ta position me le prouve...
Mais tes poings crispés et ta tonalité de voix me font comprendre que tu ne maîtrise pas ton sang-froid...
C'est donc pour cela que tu ne peux me battre...

Le sang-froid...un des éléments déterminents pour les combats; la capacité à rester calme face à ses adversaires et leur provocations. Arriver à ne pas s'énerver dés les premiers mots de son adversaire, cette jeune femme ne savait pas se controler, et c'était son point faible, impossible à négliger de plus...A voir sa position, elle attendait un moment d'inatention de la part du jeune homme pour se jeter sur lui; mais même si elle le faisait, elle ne pourrait le battre, elle pourrait avoir l'avantage du premier coup, mais pas la certitude de remporter l'affrontement...même si Siegfried n'avait pas Sierra entre les mains...

-La nature et le vent, c'est tout ce que je souhaite observer...

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Après ces douces paroles, le visage de l’orpheline s’éclaircit d’un léger sourire, qui ornait ses fines lèvres rosées. Ce jeune homme semblait patient et sage, doté d’un esprit remarquablement serein distingué par son regard doux et lucide. C’était pourtant rare de rencontrer, dans ce lugubre manoir, un membre du personnel humainement correct. Jusque là, elle n’avait pas encore eu affaire à un satanique, cependant, elle avait été une spectatrice horrifiée par la torture d’une de ses sœurs. La jeune femme longea le mur lentement, en direction de la fenêtre, laissant sa main caresser les pierres rugueuses du mur. Sa crainte avait disparu, elle pouvait s’approcher de l’inconnu qui voulait, comme elle, profiter d’un silence paisible tout en admirant la vue. L’orpheline s’accouda au rebord de la fenêtre, rayée et grisée par le temps. Le jeune homme se trouvait à quelques centimètres tout au plus, et curieusement elle ne bronchait pas. En effet, Selene redoutait la proximité, elle restait toujours méfiante, prête à bondir au moindre geste suspect, une vraie féline. Puis ses grands yeux luisants se posèrent sur Sieg tandis qu’il profitait de cette vue agréable.

- Comme ça on est deux… Dit-elle avec un léger sourire.

L’orpheline entrouvrit la fenêtre qui grinçât sinistrement. L’air s’engouffra dans la pièce, balayant les longs cheveux bruns de la jeune femme. Elle respira à plein poumons l’air frais du matin puis lâcha un long soupire. Qu’il était bon de respirer, de se détendre au gré du vent, sa faisait si longtemps qu’elle n’avait pas profité d’un moment paisible et agréable, si longtemps…

- C’est mieux comme ça non ? Reprit-elle satisfaite.

Selene dévoilait rarement son sourire éclatant, mais ce matin là, elle était curieusement enjouée, c’était sûrement dû à la présence de cet inconnu, vraiment particulier…

» Une errante...{Siegfried}